Après une enquête réalisée par la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) section Sfax-sud à Agareb, région qui connaît une haute tension entre les habitants et les autorités, la ligue a rendu public, ce jeudi 11 novembre 2021, un communiqué, à travers lequel, elle a principalement transmis les messages des protestataires.
La LTDH a, dans ce cadre, affirmé que toutes les témoignages qu’elles a récoltées à propos du décès du jeune Abderrazek Lachhab étaient en contradiction avec la version du ministère de l’Intérieur, selon laquelle il serait mort à son domicile.
«Tous les témoins assurent que le défunt a reçu, de près, une grenade lacrymogène en se rendant au centre-ville pour acheter du lait pour sa fille, lui causant une grave suffocation», lit-on dans le communiqué, ajoutant que la victime ne souffrait, selon ses proches, d’aucune maladie chronique et qu’il pratiquait régulièrement du sport.
La ligue a également transmis la colère des protestataires de l’utilisation excessive et aléatoire du gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, notamment devant l’hôpital d’Agareb et dans les maisons, ce qui a entraîné, selon eux, plusieurs cas d’étouffement, notamment chez des enfants.
Elle a, aussi, relevé quelques témoignages évoquant l’utilisation de chevrotine.
D’autre part, la LTDH a souligné que la plupart des personnes rencontrées ont exprimé leur refus catégorique de la réouverture de la déchetterie, qui a, pendant des années, transformé leur vie en enfer, et qu’elles adhèrent à toutes les formes de lutte pacifique pour le retour de l’autorité dans sa décision, «d’autant plus qu’une décision judiciaire, une décision municipale et des accords antérieurs avec des structures étatiques imposent sa fermeture.»
C. B. Y.
Le ministère de l’Intérieur dément tout lien entre le décès du jeune à Agareb et les heurts entre la police et les manifestants
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