Noureddine Taboubi appelle les responsables de l’État à faire preuve de franchise avec le peuple et à lui apporter les éclaircissements nécessaires sur la situation difficile que traverse la Tunisie, leur reprochant de ne pas communiquer suffisamment sur l’état réel de l’économie et sur la teneur de leurs engagements vis-à-vis des bailleurs de fonds étrangers.
«Ne sous-estimez pas le peuple tunisien… Il est patient et vous donne sa confiance, mais quand sa patience s’épuise et quand il se sent méprisé, il défend ses droits et la souveraineté de son pays», lance-t-il comme un avertissement au président de la république Kaïs Saïed et à la cheffe du gouvernement Najla Bouden.
Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui intervenait, dimanche 9 octobre 2022, à l’ouverture du Congrès de l’Union régionale du travail à Gabès, a ajouté, dans une critique implicite adressée au chef de l’Etat, qui n’a que ce mot à la bouche, que la souveraineté nationale n’est pas seulement un slogan et qu’elle consiste plutôt à préserver les acquis, à ne pas sacrifier le secteur public et à consolider la construction démocratique.
«De quelle indépendance et de quelle souveraineté nationale parle-t-on à une époque où la Tunisie importe l’essentiel de ses besoins alimentaires et de ses équipements ?», s’est-il interrogé.
Le secrétaire général de l’UGTT a déploré que les divergences politiques en Tunisie se soient «transformées en haine, haine et haine», indiquant que notre pays vit une situation exceptionnelle, par allusion aux préparatifs des élections législatives prévues le 17 décembre, boycottées par plusieurs partis et défendues par d’autres qui vont y participer, pour profiter de l’avantage électorale que la situation leur offre.
Le plus important, selon lui, n’est pas d’organiser des élections législatives le 17 décembre, mais de la dynamique politique qu’elles pourraient créer pour aider le pays à faire face aux défis de l’environnement interne et externe.
I. B.
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