Tunisie : Noureddine Taboubi réitère sa revendication d’un Smig à 1000 dinars

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) continue de protester contre la réforme du système de compensation que l’organisation syndicale rejette catégoriquement. Noureddine Taboubi a mis en garde, une nouvelle fois, contre les conséquences de la levée des subventions sur les produits de première nécessité, qui serait, selon lui, «désastreuse».

Dans une déclaration aux médias, ce dimanche 9 octobre 2022, après avoir assisté au congrès ordinaire de l’Union régionale du travail à Gabès, M. Taboubi a souligné que le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) ne devrait pas être inférieur à 1000 dinars par mois (contre 429 dinars actuellement), indiquant que la levée de la compensation ne pourrait pas se faire avec une prime mensuelle de 200 dinars attribuée aux familles nécessiteuses.

Le dirigeant a fait cette déclaration la veille du départ à Washington d’une délégation officielle tunisienne pour finaliser les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un nouveau prêt, négociations où la levée des subventions constitue l’un des principaux engagements de l’Etat tunisien, en plus de la réduction de la masse salariale dans la fonction et le secteur publics et de l’assainissement-cession, totale ou partielle, des entreprises publiques opérant dans les secteurs non-concurrentiels, engagements dont l’UGTT ne veut pas entendre parler et à propos desquels elle continue de faire monter les enchères.

Le secrétaire général de l’UGTT a, dans ce contexte, appelé les autorités à la prudence et à la sagesse, et a déclaré que le climat social dans le pays est tendu, en raison de la hausse vertigineuse des prix et de la baisse continue du pouvoir d’achat, et que la situation ne supporte pas que l’on jette de l’huile sur le feu, selon ses termes dont le caractère menaçant n’échappe pas aux analystes habitués à la sémantique des dirigeants syndicaux.

La justice sociale est restée un simple slogan, a déploré M. Taboubi, tout en critiquant ce qu’il considère comme des agissements fondés sur le corporatisme, le sectarisme, le régionalisme et les querelles idéologiques.

I. B.

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