Tunisie – Législatives : Abir Moussi ne dément pas l’existence de «sous-marin» du PDL

Des personnes connues pour leur appartenance au Parti destourien libre (PDL) ont présenté leur candidature aux législatives anticipées prévues le 17 décembre prochain, alors que leur parti boycotte officiellement cette échéance électorale dont il conteste la légalité.

Certains dirigeants politiques favorables à ces élections ont parlé de ces «candidatures secrètes» pour déplorer le double jeu du PDL.

Réagissant à ces accusations, la présidente du PDL, Abir Moussi, n’a pas démenti ces allégations, elle a juste révélé, dans une déclaration à Mosaïque, ce vendredi 11 novembre 2022, que la liste des candidats aux législatives comprend certaines personnes qui ont tenté d’intégrer son parti mais dont l’adhésion a été rejetée.

Mme Moussi a aussi précisé que la liste comprend également certains candidats qui ont été expulsés du parti. Elle a ajouté que le PDL et ses structures n’ont rien à voir avec ces gens, affirmant qu’il n’y a pas de candidats aux législatives qui seraient affiliés aux structures officielles du PDL.

La présidente du PDL a souligné que la commission de discipline de son parti va examiner toute violation de ses décisions, considérant que son parti n’a aucune estime pour quiconque participe à ce qu’elle a qualifié de «crime d’État», en référence aux prochaines législatives.

Mme Moussi a, également, indiqué que son parti a porté plainte contre d’autres partis qui avaient signalé la présence de ce qu’ils ont appelé des «sous-marins du PDL» parmi les candidats aux prochaines législatives.

Quoi qu’il en soit, cette «affaire» prouve s’il en est besoin que l’adhésion à tel ou tel parti en Tunisie ne signifie nullement, en tout cas pour certains, adhésion aux idées, aux principes et aux programmes de ce parti. Pour ces adhérents très intéressés, les partis sont d’autant plus interchangeables que leur adhésion est souvent dictée par des considérations purement opportunistes.

De là à penser que la décision de boycottage des prochaines législatives a coûté au PDL quelques départs, il y a un pas que l’on est tenté de faire.    

I. B.

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