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Agronomie : Le Forum Oliviers le jeudi 15 février 2018 à l’Inat

Le Forum Oliviers se tiendra le jeudi 15 février 2018, au siège de l’Institut national d’agronomie de Tunis (Inat).

Modéré par Dr Amor Mtimet, il verra la participation de plusieurs chercheurs, experts agronomes et professionnels du secteur oléicole, qui passeront en revue la situation phytosanitaire des oliveraies des régions du nord de la Tunisie.

Durant les années 2016-2017, l’Association tunisienne d’agriculture environnementale (ATAE) a visité, à la demande des exploitants, de nombreuses oliveraies dans les gouvernorats de Ben Arous, Manouba, Béja, Bizerte, Siliana, Zaghouan et Nabeul.

Les observations et constatations faites, mettent en lumière de nombreuses et diverses attaques d’insectes extrêmement sérieuses, successives et/ou simultanées d’une part, tandis que s’accumulent des symptômes physiologiques alarmants d’autre part : pertes foliaires exagérées, rameaux desséchés, gonflements anormaux aux pieds des arbres, et ce, sur des dizaines d’hectares de plantations. Ce qui semble indiquer diverses bactérioses et/ou attaques fongiques (tuberculose, verticilliose, œil de paon ?) ou encore virales.

Des questions alarmantes sont à poser : s’agit-il de conséquences des effets des changements climatiques conjugués aux itinéraires techniques pratiqués qui auraient fortement fragilisé l’état des oliveraies? Une suite des pratiques de gestion des cultures peu bénéfiques pour la fertilité des sols? Les variétés utilisées sont-elles en cause?

L’historique de plantation et l’état de dégradation des sols doivent-ils être incriminés? La présence multiple et croissante d’insectes ravageurs va-t-il induire un déficit qualitatif et quantitatif de production qui pourrait mettre en cause l’avenir des exploitations et des exploitants?

Plusieurs programmes de recherche déjà avancés visent à étudier ces problèmes. Cependant, et malgré des acquis intéressants, ils n’impliquent très peu encore les agriculteurs. Ceux-ci, notamment les petits agriculteurs, se sentent très démunis devant l’étendue de ces atteintes. C’est pourquoi une action d’urgence est attendue de la part du ministère de l’Agriculture et des institutions de recherche et de développement.

Il est donc urgent d’examiner ces problèmes qui touchent une culture historique et stratégique et de prévoir un programme de lutte efficace et durable, sachant que la plupart de ces oliveraies sont conduites en mode conventionnel, naturel ou biologique. Cela exige de nouveaux efforts relatifs aux itinéraires techniques en fonction des conditions édaphiques, permettant une adaptation aux changements climatiques d’une part et l’utilisation de traitements compatibles avec la fragilité des écosystèmes d’autre part.

Le Forum Oliviers devrait permettre, en première étape, l’appréhension des problèmes existants, l’identification des causes par les experts participants et les propositions de stratégies concrètes. C’est pourquoi il est destiné aux institutions nationales et aux décideurs, mais aussi aux organisations professionnelles agricoles et aux sociétés privées concernées.

Source : communiqué.

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