Des organisations tunisiennes dénoncent les poursuites contre Lina Ben Mhenni, qualifiées de «pressions sécuritaires et judiciaires».
La blogueuse comparait, aujourd’hui, devant le tribunal de première instance de Médenine, accusée d’avoir porté «atteinte à un employé lors de l’exercice de ses fonctions».
L’affaire remonte à août 2014 et, initialement, c’était Lina Ben Mhenni qui avait porté plainte pour agression, précisant qu’elle était garée devant le poste de police, attendant l’agent chargé de sa protection qui lui avait demandé de faire un détour par le poste de police pour une affaire le concernant. Selon ses dires, des policiers l’ont agressée verbalement, lui reprochant de se garer devant le commissariat et ne lui ont même pas permis de s’expliquer.
La bloggeuse a donc été surprise par la convocation du tribunal en tant qu’accusée.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLP), le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), l’Association tunisienne pour la défense des valeurs universitaires (ATDVU), ainsi que la Comité pour le respect des libertés et les droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), ont dénoncé, hier, dans un communiqué, les pressions exercées sur Lina Ben Mhenni.
Ces organisations ont aussi appelé les autorités judiciaires à mener une enquête sérieuse sur cette affaire et à auditionner l’accompagnateur chargé de la garde rapprochée de la blogueuse ainsi que les témoins.
Notons que plusieurs activistes de la société civile ont accompagné Lina Ben Mhenni à Médenine, pour la soutenir et appeler la justice à traiter le dossier avec équité.
Y. N.
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