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Baghdadi Mahmoudi: Jebali et Marzouki doivent rendre des comptes

Marzouki-Jebali-Ben-Jaafar

Hamadi Jebali doit rendre des comptes après la condamnation à mort, mardi, en Libye, du dernier Premier ministre de Kadhafi, Baghdadi Mahmoudi.

Un tribunal libyen a condamné à mort, aujourd’hui, Seif Al-Islam, l’un des fils de Mouammar Kadhafi, et 8 de ses proches, dont l’ancien Premier ministre Baghdadi Mahmoudi et l’ex-chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi.

Rappelons que M. Mahmoudi avait trouvé refuge en Tunisie après la chute du régime Kadhafi. Mais le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali a donné l’ordre et supervisé son extradition, le 24 juin 2012, avec l’accord de l’ancien président provisoire Moncef Marzouki. Pour justifier cette décision, très critiquée à l’époque, les autorités tunisiennes ont justifié l’arrestation de M. Mahmoudi et son extradition par le fait qu’il était entré clandestinement en Tunisie, en septembre 2011 (sic !).

A l’époque, certaines sources ont parlé d’un arrangement financier entre les islamistes d’Ennahdha, alors au pouvoir en Tunisie, et leurs «frères» libyens. En réponse aux critiques qui leur ont été adressées, M. Jebali et les dirigeants d’Ennahdha ont assuré avoir livré M. Mahmoudi parce que sa vie n’était pas en danger et qu’ils ont eu des promesses qu’il aura un procès équitable.

Baghdadi-Mahmoudi-Tunisie

Baghdadi Mahmoudi en Tunisie peu de temps avant son extradition en Libye.

Maintenant que l’homme a été condamné à mort et qu’il n’y a pas de doute que ce verdict sera exécuté, M. Jebali et Ennahdha doivent rendre compte aux Tunisiens des conséquences de leur décision.

Quant au droit-de-l’hommiste Moncef Marzouki, il serait bien inspiré de cesser de se présenter comme un champion des droits de l’homme et un fervent adversaire de la peine de mort. Car il risque d’avoir bientôt sur la conscience l’exécution de l’ancien Premier ministre libyen.

I. B.

Illustration: De gauche à droite: Mustapha Ben Jaafar, Rachid Ammar, Moncef Marzouki et Hamadi Jebali.

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