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Télévision nationale : La Haica pourrait saisir la justice contre le gouvernement

Television-tunisienne

Plusieurs organisations s’associent au Syndicat des journalistes pour protester contre l’éviction de Mustapha Beltaief de l’Etablissement de la télévision tunisienne.

La Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLP), le Syndicat général de l’information et de la culture, relevant de l’UGTT, et l’Association Vigilance pour la démocratie et l’État civil s’associent au Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) pour dénoncer la décision, qualifiée d’arbitraire, prise par la présidence du gouvernement, de limoger le Pdg de l’Établissement de la télévision tunisienne (ETT) Mustapha Beltaief et de le remplacer par Rached Younes, sans consulter la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), comme l’exige la loi.

La Haica a décidé, de son côté, de rejeter la décision du chef du gouvernement, parce qu’elle manque de transparence et viole la loi, précisant qu’elle est en contradiction avec l’article 19 du décret 116, de 2 novembre 2011, relatif à la liberté de la communication audiovisuelle. La Haica voit également dans la décision unilatérale de la présidence du gouvernement une menace pour l’indépendance et la liberté des médias.

«La Haica appelle la présidence du gouvernement à annuler cette décision en raison de ses répercussions négatives sur la réforme des médias publics et parce qu’elle nuit à la crédibilité du discours politique sur le succès du processus de transition démocratique», a indiqué l’instance de régulation, ajoutant qu’elle se réserve le droit de recourir à la justice contre la présidence du gouvernement si celle-ci ne revient pas sur sa décision.

On rappelle qu’Iheb Chaouch (directeur de Watania 1) et Chadia Khedhir (directrice de Watania 2) ont démissionné, ce matin, pour protester contre la décision de limogeage de Mustapha Beltaief, qui en a surpris plus d’un, mais surtout rappelé les mauvais souvenirs des pratiques de la dictature de Ben Ali, qui a utilisé l’arme des nominations et des limogeages pour museler les médias et les mettre sous sa coupe.

Y. N.

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