Photos publiées par les non-jeûneurs appelant à exercer leur liberté.
Des activistes organisent un pique-nique, à Tunis, pendant l’horaire de jeûne de ramadan, en solidarité avec les 4 non-jeûneurs de Bizerte condamnés à 1 mois de prison ferme.
Le rendez-vous a été donné demain, samedi 3 juin 2017, à 14 heures, devant le Palais de Justice de Tunis, pour un pique-nique symbolique pour dénoncer le verdict controversé, prononcé contre 4 jeunes arrêtés à Bizerte, alors qu’ils mangeaient et fumaient dans un jardin public.
On leur a reproché de manger publiquement pendant la période de jeûne et le juge les a poursuivis pour «atteinte à la morale» et les a condamnés à 1 mois de prison ferme chacun.
Les prévenus sont, cependant, en état de liberté et peuvent dans un délai de 10 jours faire appel, sinon ils seront conduits en prison.
Cette condamnation, qui s’apparente à une atteinte aux droits de l’homme et aux libertés individuelles, a fait couler beaucoup d’encre et a été reprise par des médias internationaux et suscité l’indignation de ceux qui estiment que la religion est une affaire personnelle.
Les activistes, qui vont se rassembler demain, estiment, par ailleurs, que ce verdict est en contradiction avec l’article 6 de la constitution qui garantit la liberté du culte.
Durant le ramadan 2013, des centaines d’Algériens ont déjeuné en public à Tizi Ouzou pour protester contre le retrait de licence d’un commerçant qui avait ouvert son café-restaurant aux non jeûneurs et appeler à la liberté de pratiquer ou non l’islam.
Rappelons aussi qu’une manifestation est prévue le 11 juin courant, devant le Théâtre Municipal de Tunis, à l’avenue Habib Bourguiba, pour exiger l’ouverture des cafés et restaurants durant le ramadan. Elle est organisée sous le slogan #Mouch Bessif (Ce n’est pas une contrainte).
Y. N.
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