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Hammamet : ‘‘La jeune fille et la mort’’ ou l’avenir en désarroi

La soirée du 29 juillet 2018 au Festival de Hammamet a été consacrée au théâtre, avec ‘‘La jeune fille et la mort’’ de Hela Ayed, l’une des dernières créations d’El Teatro, datant de 2017 qui a suscité la surprise et l’admiration.

Près d’une centaine de spectateurs étaient conviés à (re)découvrir la création dans l’espace extérieur, situé à proximité du théâtre plein-air de la ville. Un cadre idyllique pour une intrigue corsée…

L’empreinte de Hela Ayed, celle qui interprète le rôle de la jeune fille victime et qui est également à l’origine de l’adaptation texte et de la mise en scène de la pièce, est très présente. Une touche féminine – rebelle qui se fait sentir.

Trois Protagonistes principaux ont tenu les rênes de l’intrigue. Des rôles bien joués par Abdelhamid Bouchnak, Mohamed Zarrami et Hela Ayed.

Le rideau se lève sur un cadre plaisant et qui paraît en apparence comme un havre de paix aux yeux du spectateur, qui ne tardera pas à être confronté à la réalité des faits. La création théâtrale est un échange plutôt corsé, rude, et rempli de sens entre une victime et son bourreau. Une jeune fille qui a flirté intensément avec la mort personnifiée dans le cadre d’une Tunisie postrévolutionnaire, où les fondements de la démocratie demeurent toujours fragiles. L’agresseur l’a brutalisée chez elle. La victime décide de parler, de mener son combat jusqu’au bout malgré le manque de soutien de son mari qui tient à préserver son image de politicien moderne.

La relation tumultueuse devient de plus en plus intenable dans un cadre spatio-temporel tout aussi délicat. Et elle battra de l’aile jusqu’à ce que la victime prenne le dessus et enferme son propre bourreau : l’heure des règlements de comptes a sonné et la dualité s’est rudement installée avec l’opposition homme-femme, mal ou bien, humanité et déshumanité.

De nombreuses révélations, entre mensonges et vérités, émergent au fur à mesure de l’intrigue captant toujours davantage l’attention du public.

La pièce pose des questions ontologiques sur la vie, la mort et le devenir toujours incertain d’un pays secoué par une révolution. «Le vivre ensemble» reste le fil conducteur de la pièce et qui réfère au travail de mémoire à sauvegarder.

Source : communiqué.

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