Mustapha Khedher/Borhen Bsaies.
Borhen Bsaies, chargé des affaires politiques de Nidaa Tounes, a appelé à assurer une protection à Mustapha Khedher en prison, car sa vie serait menacée. L’homme sait beaucoup de choses que certaines personnes aimeraient taire.
L’ancien propagandiste de Ben Ali, ayant bénéficié récemment d’une grâce présidentielle exceptionnelle, a indiqué, dans un post Facebook publié hier soir, jeudi 10 janvier 2019, que durant son séjour de deux mois à la prison de Borj El-Amri, il avait rencontré Mustapha Khedher, l’ancien militaire proche des dirigeants du parti islamiste Ennahdha, et qu’il avait eu des échanges avec lui dans les couloirs de la prison en plusieurs occasions.
«Je préfère garder pour moi mon appréciation de cet homme et du rôle qu’il aurait joué dans les deux affaires (d’assassinat des deux dirigeants de gauche Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, Ndlr). Toutefois, l’intégrité physique de Mustapha Khedher est une affaire à prendre au sérieux. Ce n’est pas une demande qu’on fait sur Facebook. Il m’avait indiqué qu’il se sentait menacé physiquement. Une protection spéciale doit donc lui être fournie», a écrit Borhen Bsaies, laissant entendre que certaines parties seraient tentées de le faire assassiner pour le faire taire à jamais.
Notons que Karim Jamoussi, ministre de la Justice, avait indiqué, en novembre dernier, lors d’une séance plénière à l’Assemblée, que le détenu islamiste serait menacé de mort et que des dispositions ont été prises pour assurer sa sécurité.
Rappelons, à ce propos, que des documents saisis chez Mustapha Khedher, ancien militaire proche du mouvement islamiste Ennahdha, prouvent les relations de ce dernier avec des éléments jihadistes liés à l’assassinat de Belaid et Brahmi en 2013.
Ces documents révèlent, entre autres, que ce dernier avait été chargé de faire disparaître les armes utilisées dans l’assassinat des 2 dirigeants de gauche. D’où l’appel du comité de défense des deux martyrs à réentendre Mustapha Khedher à propos de cette affaire qui, selon eux, prouverait que des dirigeants d’Ennahdha seraient également liés aux assassinats.
E. B. A.
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