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Sami Tahri : «Mechichi a trahi tout le monde en retirant le projet de loi gouvernemental relatif à la communication audiovisuelle»

Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), est revenu, ce mardi 20 octobre 2020, sur la polémique autour de l’amendement du décret-loi 116 relatif à la communication audiovisuelle, proposé au Parlement par la coalition Al-Karama et soutenu par Ennahdha et Qalb Tounes.

Intervenu par téléphone sur Mosaïque FM, le syndicaliste a estimé que le chef du gouvernement, Hichem Mechichi «a trahi tout le monde» en retirant, hier, le projet de loi gouvernemental sur la Haute instance de communication audiovisuelle (Hica), qui a été préparé depuis 2015 et soumis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) par son prédécesseur, Elyes Fakhfakh.

En effet, Mechichi tente, par cet acte extrêmement partisan – lui qui prétend pourtant présider un gouvernement indépendant -, de libérer la voie à la troïka parlementaire (Ennahdha, Qalb Tounes et Al-Karama) pour faire passer son projet de loi parachuté, après avoir insinué, dimanche dernier, lors de l’entretien qu’il a accordé à la télévision nationale, qu’il soutenait l’initiative du bloc islamiste.

Or, l’initiative en question est très dangereuse pour le secteur audioviseul, et vise, notamment, à entraver l’indépendance de la Haute Autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), estime Sami Tahri, «en la soumettant à l’autorité des partis».

«L’initiative d’Al-Karama ouvre la porte aux lobbies corrompus pour mettre la main sur les médias et les contrôler grâce au financement étranger ou de sources inconnues», a-t-il encore prévenu, assurant que c’est ce qui est déjà en train d’arriver illégalement, à l’heure actuelle.

Tahri a, par ailleurs, appelé les députés et les blocs parlementaires à s’opposer à «ce virage dictatorial», assurant que l’UGTT s’est également adressée au président de la république, Kaïs Saïed, il y a deux semaines, pour l’appeler à ne pas signer une telle loi «anticonstitutionnelle» au cas où elle serait adoptée au parlement, et soulignant qu’à cet effet, le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi, le rencontrera prochainement.

C. B. Y.

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