Hizb Ettahrir, parti islamiste radical, aurait eu son visa délivré par les autorités compétentes dix jours seulement après le dépôt de sa demande. Une rumeur persistante et non encore démentie par les parties intéressées.
Selon certaines sources, le parti a même prévu d'organiser une conférence de presse, mardi 29 mai à 10 heures à la salle El-Bouraq (Bab Saâdoun) à Tunis pour annoncer l’événement et la composition de son bureau exécutif. Et pour parler de ses projets inspirés à 100% du Coran et d'un Califat rassemblant la oumma (nation) islamique.
Le 14 mai, Ridha Belhaj, leader de Hizb Ettahrir a déposé auprès des autorités compétentes, via un huissier de justice, une demande d’autorisation pour créer un parti et exercer légalement.
Dans sa demande, le leader salafiste aurait rappelé qu’aucun de ses membres n’est actuellement poursuivi par la justice et que tous ont été graciés.
Ce parti qui se base sur la chariâ – la seule constitution qu’il reconnaît – et auquel l’ex- gouvernement Béji Caïd Essebsi avait refusé l’autorisation, pourrait prochainement mener sa campagne en toute légitimité.
En même pas 15 jours, les autorités auraient délivré l’autorisation à deux partis islamistes radicaux. Début mai, Mohamed Khouja, ancien dirigeant islamiste, a fondé le premier parti salafiste dans le pays: Jibhat Al-Islah (Front de la Réforme).
Ridha Belhaj a démenti que son parti ait eu son visa officiel, mais il n'écarte pas que l'information soit fondée et qu'elle a été diffusée par des cercles proches du gouvernement comme un ballon d'essai pour voir la réaction de l'opinion à une décision pareille. Il n'y a pas eu par ailleurs de démenti officiel. Le visa pourrait naître et ce n'est donc qu'une affaire de temps.
Z. A.
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