Pour un bon nombre de Britanniques converties, le premier contact avec l’Islam vient de leur petit ami musulman. C’est le cas de Lynne Ali, 31 ans, de Dagenham, dans l’Essex.


Lynne admet volontiers avoir été une «adolescente blanche typique qui adore faire la fête.» «Je sortais et me saoulais avec des amis ; je portais des vêtements serrés qui révélaient les formes de mon corps», ajoute-t-elle. Elle poursuit: «J’ai aussi travaillé à temps partiel en tant que DJ et je me produisais dans des clubs branchés. J’ai certes pris l’habitude de prier un peu comme toute chrétienne, mais j’utilisais Dieu comme une sorte de thérapie, qui m’aidait à mettre un peu d’ordre dans ma vie. Si on me le demandait, je répondrais volontiers que j’ai été heureuse de vivre cette vie frénétique.»

«Je ne pourrais jamais revenir sur ma décision»
C’est lorsqu’elle a rencontré son petit ami, Zahid, à l’université, que la vie de Lynne a subi un changement profond. La sœur de Zahid a commencé à lui parler de l’Islam, et sa vie a basculé. «Je pense avoir été à la recherche de quelque chose, et que ma vie antérieure ne me satisfaisait pas vraiment», confesse Lynne, qui s’est convertie à l’Islam l’âge de 19 ans. «Depuis ce jour là, j’ai commencé à porter le hijab, et maintenant je ne montre jamais mes cheveux en public. À la maison, je porte des vêtements occidentaux avec mon mari, mais jamais hors de la maison», explique-t-elle.
Lynne se souvient du tournant: «Je suis allé à la fête d’un ami qui célébrait son 21e anniversaire dans un bar. Je suis entrée, portant un hijab et de modestes vêtements, et j’ai vu comment les gens exhibaient leur chair. Ils étaient ivres, disaient des choses et faisaient des gestes choquants. Pour la première fois, je pouvais voir mon ancienne vie avec les yeux d’un étranger, et je savais que je ne pourrais jamais revenir sur ma décision.»
«Je suis tellement reconnaissante d’avoir trouvé ma voie. J’ai retrouvé ma véritable personnalité. Je suis heureuse de prier cinq fois par jour et de prendre des cours à la mosquée. Je ne suis plus l’esclave d’une société dont les attentes sont brisées», conclut Lynne.

Y. M.

Demain: Le parcours inverse d’Eve Ahmed (5/5)

Lire aussi: