Selon Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), le rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) n’est pas le Coran.
M. Cheffi a estimé, dans une déclaration aux médias, aujourd’hui, vendredi 10 août 2018, que le rapport de la Colibe devrait être critiqué de manière souple et modérée, loin de toute argumentation extrémiste et d’accusations de mécréance.
Le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale fait ici allusion aux nombreuses critiques et menaces lancées par des imams extrémistes à l’encontre des membres de la Colibe et de sa présidente, Bochra Belhaj Hmida.
Cette dernière avait été la cible des critiques acerbes de l’ancien ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khademi, de l’imam extrémiste de Sfax Ridha Jaouadi, du prédicateur Adel Almi, de l’homme d’affaires et ancien membre d’Ennahdha, Hechmi Hamdi, et de l’activiste islamiste Halima Maalej.
Dans l’esprit de ces islamistes, les propositions contenues dans le rapport de la Colibe sont en contradiction avec les préceptes de l’islam et de la charia, la loi islamique.
Ces extrémistes religieux refusent catégoriquement certaines propositions de ce rapport, notamment celles relatives à l’abrogation de l’article 230 du code pénal criminalisant l’homosexualité, à l’abolition de la peine de mort et à l’égalité dans l’héritage entre l’homme et la femme.
E. B. A.
Meherzia Labidi : La Colibe doit s’inspirer des lois de l’islam
Soutien à Bochra Belhaj Hmida, menacée et attaquée par des islamistes
Donnez votre avis