Aujourd’hui, jeudi, 16 janvier 2020, représente le dernier délai pour les différents partis de soumettre, s’il le souhaitent, à l’écrit, leurs propositions concernant la présidence du prochain gouvernement, au président de la république, Kaïs Saïed, qui sera par la suite chargé d’en désigner un. L’Union populaire républicaine (UPR) a, de son côté, choisi son élu…
Sans grande originalité, le choix du parti social-démocrate s’est arrêté sur son fondateur et actuel secrétaire général, Dr Lotfi Mraïhi.
Commentant cette décision, le politicien a indiqué, à la radio Express FM, que la stratégie adoptée par le président Saïed aboutira à la proposition d’un très grand nombre de candidats pour la présidence du gouvernement, ce qui devrait compliquer sa mission.
Le pneumologue a, par ailleurs, estimé que l’hypothèse de la tenue de nouvelles élections législatives (qui ne se matérialisera que si le parlement refuse de voter la confiance pour le prochain gouvernement, ndlr) est peu probable…
La raison, selon lui, est que plusieurs députés auront peur de perdre leurs places au sein de l’hémicycle du Bardo, puisque ce scénario signifierait également la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Rappelons que Lotfi Mraïhi, fin mélomane et écrivain, peu connu sur la scène politique avant la campagne électorale relative au premier tour de l’élection présidentielle de 2019, avait créé la surprise lors du scrutin, en obtenant 6,56% des voix observées, ce qui l’a placé en 7e position, devant plusieurs candidats beaucoup plus connus sur la scène politique, à l’instar de Moncef Marzouki, Hamma Hammami, Mohamed Abbou ou encore Abir Moussi.
Les résultats de son parti, l’UPR, aux législatives, ont été, en revanche, plutôt décevants (2,09% des voix observées, soit 3 sièges au parlement), surtout que ces élections ont été chronologiquement ultérieures au premier tour de la présidentielle.
Le franc-parler du Dr Mraihi, la rigueur et la fermeté qu’il a montrées sur certains sujets et sa fine connaissance des problématiques économiques et sociales lui ont valu la sympathie de nombreux électeurs: sa personnalité, atypique dans le paysage politique, lui vaut une confiance mêlée d’intérêt. Bref, l’homme, originaire du Kef, dans le nord-ouest, une région longtemps marginalisée, ne laisse pas indifférent.
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