Après avoir accusé Abdelefettah Mourou de n’avoir jamais respecté le règlement intérieur de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Sofiene Toubal a fini par s’excuser à demi-mot…
Cela s’est passé hier après-midi, mercredi 4 avril 2018, lors de la séance consacrée à l’examen du projet de loi relatif au code des collectivités locales et l’accusation du président du bloc parlementaire Nidaa Tounes a provoqué la colère du vice-président de l’Assemblée et vice-président du parti islamiste Ennahdha, qui a alors décidé de lever la séance et appelé Sofiene Toubal à prouver ses accusations.
«C’est la deuxième fois que vous me dites cela. Moi, je ne respecte pas le règlement intérieur ? Voyons donc ! Je lève la séance et vous invite à me rendre des comptes. Si vos dires sont prouvées, ce serait alors à moi de vous rendre des comptes», a lancé M. Mourou, offusqué par la remarque de son collègue. Il a ensuite marmonné des mots incompréhensibles avant de quitter le perchoir.
A la reprise de la séance, Sofiene Toubal a demandé un point d’ordre et indiqué que ses paroles ont dépassé ses pensées. «Après vos excuses voilées, on va essayer de reprendre sereinement la séance», lui a répondu le vice-président de l’Assemblée.
On assiste de plus en plus à des altercations lors des séances publiques à l’ARP, diffusées en direct sur la chaîne publique Watania 2. Les discours des députés, ou de certains d’entre eux, sont devenus agressifs, avec des échanges d’accusations, souvent entre les députés d’Ennahdha et ceux de Nidaa Tounes, les deux partis composant la majorité parlementaire et la coalition gouvernementale.
Est-ce à dire que l’approche des élections municipales, prévues le 6 mai prochain, est en train d’attiser les appétits, de mettre fin aux faux consensus et de dévoiler les positions hypocrites, car non assumées ?
Y. N.
Donnez votre avis