L’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (API) vient de publier des statistiques presque toutes négatives, sur les déclarations des projets d’investissement industriels (-23,2%) et de services (30,6%), au 1er semestre 2019.
L’investissement déclaré dans l’industrie a baissé de 1.964 millions de dinars tunisiens (MDT), à la fin juin 2018, à 1.509 MDT (-23,2%), au cours des 6 premiers mois de 2019.
Dans ce secteur, la participation 100% étrangère a baissé de -34,5%. L’investissement déclaré à l’exportation est celui qui a le plus baissé entre 2018 et 2019 (-30,9%).
Par ailleurs, les régions de l’ouest du pays continuent d’accuser, d’une année à l’autre, des baisses répétitives du montant de l’investissement déclaré dans l’industrie (-30,8%). Les régions de l’Est sont un peu mieux loties (-19,7).
Tant que l’environnement favorable à l’investissement n’est pas profondément remanié en amont et en aval, ces baisses continueront. Le malaise sociopolitique aussi. Avec toutes ses conséquences…
L’investissement déclaré dans les projets de services a baissé, lui aussi, au cours de la même période, de 663 MDT à 459,8 MDT (-30,6%)
Concernant les déclarations dans ce secteur, dont le montant a baissé de 663 MDT à 459,8 MDT de S1-2018 à S1-2019, c’est le régime « autre qu’exportateur » qui a le plus encaissé(-30,7%).
Précisons que ce régime concerne les projets orientés vers le marché tunisien uniquement, ou à l’exportation en plus.
Les participations tuniso-étrangères au capital dans les services a connu une baisse vertigineuse (- 87,7%).
Dans les créneaux cités, TOUS les indicateurs sont au rouge. Nous espérons que les autorités concernées, se pencheront sérieusement sur les causes de ces baisses dramatiques, surtout pour les régions de l’ouest et du sud (même si celles-ci ne sont pas répertoriées par l’API sans qu’on sache la raison, alors que chaque gouvernorat a une représentation de l’API), et sur la stratégie qui englobe l’investissement dans son ensemble.
Cela va du Code de l’investissement, à la promotion, à la stratégie, aux administrations concernées (Fipa Tunisia et TIA font presque du double emploi, en plus de l’API), à l’infrastructure, au suivi, etc.
Amina Mkada (avec API).
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