Le Tuniso-français Hakim Karoui a créé, en janvier 2019, une Association franco-musulmane en France (AFMF), qui compte taxer les produits halal et le hadj, pour «combattre l’extrémisme religieux».
Par Amina Mkada
Hakim Karoui, ancien banquier et essayiste, neveu de Hamed Karoui, l’ancien Premier ministre de Tunisie, a créé l’AFMF pour défendre un islam français, avec 3 objectifs: réunir les musulmans français là où d’autres organisations prétendument représentatives ont échoué, aller de l’avant avec des plans de formation des imams (malgré les réticences du président Emmanuel Macron), et collecter des fonds en taxant les produits halal et le hadj (pèlerinage à la Mecque).
Promouvoir une pratique moderne et intégrée de l’islam
Aussi, Hakim Karoui compte se rendre aux Emirats arabes unis (EAU) cet automne, dans l’espoir de rencontrer des responsables de ce pays, de les convaincre qu’ils peuvent aider à promouvoir une pratique moderne et intégrée de l’islam en France, et réagir au rôle de l’islam politique et des Frères musulmans, qualifiés d’organisation terroriste par les EAU et par plusieurs autres pays, dont l’Egypte, leur berceau.
Karoui compte présenter également son étude de 700 pages aux EAU, « The Factory of Islamism » (la fabrication de l’islamisme) publiée en 2018 par un groupe de réflexion basé à Paris, l’Institut Montaigne, dont il est membre senior. Il y développe son analyse de «la fabrication de l’idéologie politique islamiste, avec ses rouages, ses organisations, ses dirigeants, son financement, ses médias et ses réseaux sociaux».
Une opportunité de récolter 5 à 7 millions d’euros
Avec un éventuel budget annuel de € 50 millions (environ 160 millions DT), il évalue que le financement proviendrait de dons à mesure que l’influence de l’AFMF grandirait.
Pour le moment, il voit une opportunité de récolter € 5 à 7 millions (16 à 22,3 MDT), dérivés de taxes sur les produits halal et le hadj sur un an. Le premier lot de formation de 60 à 80 étudiants coûterait probablement € 1million (3,200 MDT) par an.
(Avec « Thenational.ae »).
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