La présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) Sihem Bensedrine n’entend pas lâcher prise dans l’affaire de la révocation du vice-président de l’Instance Zouheir Makhlouf.
Dans un communiqué rendu publié cet après-midi, l’IVD annonce que son conseil s’est réuni, aujourd’hui, afin d’examiner la décision du président du tribunal administratif, émise le 18 avril 2016, relative à la suspension de l’exécution de la décision émise par l’IVD, le 21 décembre 2015, portant révocation de M. Makhlouf.
«Constatant l’impossibilité effective d’appliquer cette décision, le conseil a décidé de maintenir sa décision de révocation du membre en question» et «rappelle que l’Instance a engagé des poursuites pénales contre M. Makhlouf, et que l’affaire est en cours d’instruction», indique le communiqué de l’IVD. Et de conclure : «La justice ne s’est pas encore prononcée en outre sur le fond de la plainte déposée par l’intéressé».
En d’autres termes : il en faudrait plus qu’une simple décision de justice pour impressionner Mme Bensedrine, qui a vidé l’IVD de près de la moitié de ses membres, qui ont démissionné pour protester contre sa gestion personnelle et autoritaire et peu respectueuse des règles élémentaires du travail collégial. Le seul à avoir tenu à Mme Bensedrine et ne lui a pas fait cadeau de a démission a finalement dû subir la foudre de sa colère et s’est trouvé révoqué par décision unilatérale.
Ben Ali semble avoir déteint sur ses anciens opposants, dont certains, comme Mme Bensedrine, commencent à lui ressembler drôlement.
I. B.
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