Après l’électroménager et le textile Made in Turkey, on trouve, aujourd’hui, en vente dans les grandes surfaces en Tunisie, du borghol importé… de Turquie.
Dire que les produits chinois et turcs envahissent les étalages des supermarchés et des magasins en Tunisie est un pléonasme.
Après les produits électroménagers, les vêtements, les biscuits et les glibettes blanches, les Tunisiens importent de Turquie du borghol. Au rythme où vont les choses, on importera bientôt de ce pays du couscous, de l’huile d’olive, des oranges et pourquoi pas des dattes et de l’harissa?
Le déficit de la balance commerciale peut continuer à s’aggraver et les usines tunisiennes à fermer leurs portes, les spéculateurs peuvent, eux, continuer à faire des affaires en important des produits de tous genres de Turquie, y compris, et surtout, ceux fabriqués en Tunisie, souvent d’ailleurs de meilleure qualité.
«Le borghol tunisien est exposé au même rayon, mais peu visible et pas à la portée de la main».
«J’ai été un peu pressée en faisant mes courses la semaine dernière à Géant. Je devais acheter du borghol, l’un de mes plats préférés en hiver. Au rayon des pâtes, je pris sans faire très attention le premier paquet visible et à portée de ma main, mais, une fois rentrée à la maison, grande fut ma surprise en découvrant que le borghol acheté était de marque turque», raconte Mouna, une jeune enseignante, qui avait l’habitude d’acheter du borghol de marque tunisienne et qui s’inquiète pour l’avenir de l’industrie agroalimentaire de son pays. D’autant que, revenue quelques jours plus tard au même hypermarché, elle a constaté que «le borghol tunisien était exposé au même rayon, mais peu visible et pas à la portée de la main».
«Là, on est presque au chapitre du complot contre la production nationale», conclut-elle, en appelant les commerçants et les consommateurs tunisiens à faire preuve de patriotisme économique.
Z. A.
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