Deux chroniques de Radio Tunis étaient les plus écoutées, celles d’Abdelaziz Laroui alias Baba Aziz et Serge Moati, devenu producteur TV et conseiller de François Mitterrand.
On aimait Laroui parce qu’on comprenait chacun de ses mots, tous en arabe dialectal.
Mais il est avant tout un éclectique, un dramaturge, un journaliste, un directeur de médias et de groupes de théâtre.
Décédé le 13 juillet 1971, notre Baba Aziz aurait eu 119 ans… Né un 1er décembre 1898 à Monastir, fils de Mohamed Laroui et Aichoucha Mzali, Abdelaziz Laroui ne nous a jamais quittés.
Fondateur en 1930 de l’hebdomadaire francophone ‘‘Le Croissant tunisien’’ puis rédacteur au ‘‘Petit Matin’’, président de la Fédération tunisienne de théâtre ainsi que de la Troupe de théâtre populaire, il rejoint Radio Tunis dès sa création en 1938 où il présente le journal en arabe dialectal et commente les matches de football.
Après l’indépendance de la Tunisie, en 1956, sa célébrité est incontestable grâce à sa chronique quotidienne à la radio et à ses contes dominicaux toujours rediffusés à ce jour.
Laroui fut aussi une redoutable plume avec ses chroniques dans le ‘‘Petit Matin’’ de 1932 à 1938 qui nous renseignent sur l’époque.
Abdelaziz Laroui, l’un des pionniers de la radio en Tunisie.
Si la mémoire populaire n’a retenu de lui que l’homme de radio, nous avons oublié les multiples autres facettes de son talent. Mais nous n’avons jamais oublié Baba Aziz.
Il serait souhaitable de célébrer sa mémoire à sa juste mesure. L’Etablissement de la ration tunisienne (ERT) est appelé à nous faire revivre ces instants de pur bonheur qu’il nous offrait au quotidien.
Dépoussiérez les archives. Ne nous décevez pas…
Hassen Mzoughi
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