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Avec Mongi Marzouk, ministre de l’Energie proposé, la barre des attentes est élevée

S’il y a une personnalité parmi celles que propose Elyes Fakhfakh dans son gouvernement, de laquelle on est en droit de s’attendre à «quelque chose», c’est bien Mongi Marzouk. Et pour cause, le fait que l’homme est, depuis l’annonce des résultats des élections de 2019, suggéré de façon quasi-systématique pour jouer un rôle important au sein du prochain gouvernement.

Après avoir concurrencé Habib Jemli pour le poste de chef de gouvernement désigné, lors du vote à cet effet du conseil de la Choura d’Ennahdha, Marzouk sera finalement proposé en tant que ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines au sein du gouvernement Jemli.

Lors du vote de confiance pour celui-ci à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Samia Abbou, députée d’Attayar ayant véhément critiqué la composition de Habib Jemli ce jour-là, a déclaré, lors de la même plénière, que Mongi Marzouk faisait l’exception, avec Fathi Haddaoui, ministre proposé des Affaires culturelles, et qu’il représentait une «compétence».

Après la chute du gouvernement Jemli, Marzouk était, encore une fois, pressenti pour être le chef du gouvernement désigné par le président de la république, Kaïs Saïed, et aurait fait, jusqu’à la dernière minute, l’objet d’un ballottage avec Elyes Fakhfakh.

Finalement, on le retrouve dans la composition gouvernementale proposé par ce dernier, comme ministre de l’Energie, des Mines et de la Transition énergétique. Et au vu de l’insistance qui a accompagné l’évocation de son nom dans le prochain gouvernement, ainsi que l’importance du secteur dont il s’occupera, Mongi Marzouk est désormais logiquement très attendu.

Qui est donc ce technocrates respecté ?

Né le 2 mars 1961 à Matmata (gouvernorat de Gabès), il est à la base un ingénieur diplômé de l’École polytechnique de Paris, en France, et également détenteur d’un doctorat en physique expérimentale, obtenu aux laboratoires Orange.

Il a principalement travaillé, au cours de sa carrière professionnelle, au sein d’Orange France, où il a notamment été directeur de recherche pendant 5 ans et stratège en investissement de communication pendant 6 ans. Puis, après son passage au gouvernement tunisien, il est devenu directeur de la gouvernance, de l’internet et du développement du numérique.

En ce qui concerne sa carrière politique, Marzouk a occupé le poste de ministre des Technologies de l’information et des Communications dans le gouvernement de Hamadi Jebali, en décembre 2011, et a été reconduit dans celui d’Ali Larayedh, soit jusqu’en janvier 2014.

Par la suite, en janvier 2016, il a été nommé ministre de l’Énergie et des Mines dans le gouvernement de Habib Essid.

Mis de côté par Youssef Chahed, Mongi Marzouk devrait faire son grand retour si le gouvernement Fakhfakh venait à bénéficier de la confiance du parlement.

Bien qu’il soit théoriquement indépendant, et qu’il est considéré en tant que tel dans le gouvernement proposé par Fakhfakh, Marzouk est, toutefois, connu pour être proche du mouvement islamiste Ennahdha.

C. B. Y.

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