Une exposition intitulée “Lieux Saints Partagés” se tiendra au musée du Bardo, du 19 novembre au 12 février.
Cet événement, organisé en collaboration avec le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) de Marseille, cherche à mettre en exergue l’idée de tolérance et à promouvoir le dialogue inter-cultuel.
Les organisateurs espèrent rééditer le succès de l’Exposition de Marseille de 2015, qui avait attiré un nombre record de 120.000 visiteurs – partant du principe simple qui consiste «à encourager la réflexion sur la notion de cohabitation en Méditerranée», avec une attention particulière accordée aux comportements religieux des peuples des deux rives de la Grande Bleue et à une des questions les plus intéressantes et la moins connue, celle des échanges entre les différentes communautés religieuses de ce vaste espace géographique.
Les œuvres d’art, prêtées pour cet événement par plusieurs institutions religieuses de la région et provenant aussi de collections internationales privées, comprennent notamment une scène de la nativité en terre cuite, ‘‘La sainte famille et le naufrage’’, offerte par le pape François à la communauté ecclésiastique de Lampedusa, et la ‘‘Croix rouge et bleue’’ réalisée par un charpentier de cette île, Franco Tuccio, qui a utilisé des morceaux d’embarcations transportant des boat-people chrétiens d’Afrique ayant trouvé la mort lors de leur traversée, en 2013.
L’exposition du Bardo, fruit d’un partenariat entre le l’Institut national du patrimoine (INP) et le Mucem de Marseille, porte essentiellement sur les figures et les lieux saints que les populations méditerranéennes ont en commun – soit plus de 150 œuvres d’art, objets du quotidien, films et photographies.
«La présence de ces deux objets d’art de l’île de Lampedusa (‘‘La sainte famille et le naufrage’’ et la ‘‘Croix rouge et bleue’’, ndlr) est une preuve indéniable de l’excellence des relations liant l’Italie et la Tunisie (…) Il s’agit, en effet, d’un dialogue qui se poursuit entre les deux pays et que l’Institut culturel italien et l’ambassade d’Italie à Tunis entendent promouvoir par tous les moyens possibles», souligne le site anglophone ANSAmed.info.
Marwan Chahla
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