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Sousse : Un éducateur accusé d’avoir tranché la langue d’un enfant

Une plainte pour violence a été déposée contre une maternelle à Sousse, où est scolarisé Anas (5 ans), dont la langue tranchée par une gifle a nécessité 6 points de suture.

Noujoud (21 ans), la sœur aînée d’Anas, a précisé à Kapitalis qu’elle a découvert, samedi dernier, son frère, le visage en sang, lorsqu’elle l’a récupéré, à 13h, de la maternelle de la cité Boukhzar, près de la mosquée Bilel.

L’éducateur a indiqué que le petit est tombé et qu’il s’apprêtait à l’emmener au médecin de la maternelle. Mais la famille a amené l’enfant à l’hôpital Farhat Hached où on lui a fait des points de suture. C’est alors qu’Anas a confié à sa sœur qu’il a été giflé par son éducateur parce qu’il n’est pas resté sage.

Noujoud a interrogé la direction de la maternelle à ce propos mais celle-ci a démenti. «L’éducateur a nié catégoriquement, mais il n’y a pas de raison pour que mon frère invente cette histoire de gifle, d’autant qu’il en a parlé spontanément», a précisé Noujoud, ajoutant que, depuis l’incident, les responsables de la maternelle se sont rendus à plusieurs reprises chez la maman de l’élève, pour lui demander de ne pas porter plainte et de régler le problème à l’amiable.

La famille d’Anas a porté plainte, lundi, au poste de police de Bouhsina et joint, au dossier, un certificat médical prescrivant à l’enfant 12 jours de repos.

Noujoud a également pris contact avec la direction de la protection de l’enfance de Sousse, qui a promis d’ouvrir une enquête et l’a contactée, aujourd’hui, pour aller à la maternelle.

«Mon frère a dû refaire les points de suture. Il ne peut pas manger, a de fortes douleurs et est traumatisé. Mon père est mort et nous vivons seuls avec maman, qui est malade et je dois prendre la responsabilité de le protéger de tout abus», a encore indiqué Noujoud.

Y. N.

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