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Tunisie: Bientôt, une hotline pour les homos

Une assistance téléphonique (hotline) sera disponible à partir du 28 février 2017 pour aider, orienter, écouter et conseiller les homos en Tunisie.

Me Mounir Baatour, avocat et président de l’association Shams, spécialisée dans la défense des droits des homosexuels, a précisé que cette cellule d’écoute et d’aide peut aussi intervenir en urgence dans le cas où des homosexuels se trouveraient confrontés à des menaces, des violences et autres atteintes.

«Nous travaillons sur ce projet depuis des mois et nous montons actuellement une équipe formée pour la prise en charge téléphonique, le soutien, l’orientation ou simplement l’écoute des victimes», a-t-il expliqué à Kapitalis. Et  Me Baatour d’ajouter : «On peut aussi aider ceux qui sont menacés à trouver un refuge, en coordonnant avec des foyers, le temps qu’ils s’installent à nouveau, en lieu sûr. Il faut juste que les personnes soient majeures pour que nous puissions les prendre en charge».

Shams, qui a obtenu son visa le 18 mai 2015 après avoir opéré plusieurs années dans l’ombre, va aussi lancer bientôt« Shams Mag », un web magazine destiné aux homos.

«Shams Mag traitera des sujets médicaux, juridiques, psychologiques et sociaux. Il traitera aussi de la situation de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) dans le monde arabe et, surtout, en Tunisie. Il y aura aussi des rubriques d’expression libre pour publier des poèmes, des textes littéraires et des témoignages d’homosexuels», précise encore Me Baatour.

Les membres de Shams s’attendent évidemment à des agressions verbales dans les commentaires sur le site ou via la hotline, mais le président de l’association se dit confiant: «Nous sommes souvent insultés sur notre page Facebook et nous avons pratiquement pris l’habitude de faire face aux réactions violentes des homophobes, qui vont jusqu’à nous insulter sans raison. Nous saurons donc gérer, d’autant que l’équipe est solidement formée pour gérer ce genre de situation et ne pas perdre son temps, qui sera consacré aux marginalisés qui ont besoin d’aide».

Y. N.

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