Le salon Saidalya se tiendra à Abidjan, en Côte d’Ivoire, les 23 et 24 février 2017, sous le thème : «Tunis destination de santé».
Par Wajdi Msaed
Le programme du salon de la pharmacie, de la parapharmacie, de la santé et du bien-être, a fait l’objet d’une réunion, le mardi 7 février 2017, au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica).
Potentialités du secteur
Cette réunion, présidée par Riadh Azaiez, président du Conseil d’affaires tuniso-ivoirien, en présence de représentants du secteur de la santé et de candidats à la participation, a été l’occasion de passer en revue les différents volets du programme, tant au niveau du montage des stands qu’à celui des travaux scientifiques ou des modalités pratiques du voyage à Abidjan et des moyens logistiques mis en oeuvre pour entourer cette mission de toutes les conditions de réussite.
La 4e édition de Saidalya, qui se tiendra sous le patronage des ministres de la Santé de Tunisie et de Côte d’Ivoire, mettra en exergue les potentialités du secteur de la santé en Tunisie, ainsi que les perspectives de développement des échanges entre les deux pays dans ce domaine, et notamment dans les industries pharmaceutiques, le matériel médical et les consommables.
Le secteur hospitalier privé, les transferts sanitaires, les TICs appliquées à la santé et les échanges d’expertises en matière médicale figurent aussi au programme du salon, qui permettra de traiter de thèmes médicaux en rapport avec les besoins ressentis en Côte d’Ivoire, un pays qui compte 7000 médecins de santé publique pour une population globale de 25 millions d’habitants.
Spécialités médicales
La partie scientifique du programme traitera de cardiologie, d’orthopédie, d’ophtalmologie, de chimiothérapie et radiologie, de gynécologie obstétrique et de chirurgie esthétique. Les thèmes des conférences ont été préalablement fixés en collaboration avec les participants au salon et en concertation avec les ordres des pharmaciens et des médecins ainsi qu’avec les associations professionnelles et les sociétés savantes.
L’objectif majeur du salon est de mettre à la portée des citoyens ivoiriens l’expertise et le savoir-faire tunisiens dans un domaine aussi vital et de faciliter les contacts entre les professionnels des deux pays.
«Un travail en amont aurait dû être effectué par les organismes chargés du tourisme et par les médias pour faire connaître l’autre visage de la Tunisie», a lancé une participante, qui a déploré l’absence d’un organe comme la défunte Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE) pour assurer cette mission d’un grand apport dans des circonstances pareilles.
Campagne de dépistage du cancer
Constatant l’absence de service de radiothérapie à Abidjan, une jeune participante, médecin spécialisée en cancérologie de son état, se propose d’entreprendre un partenariat avec une partie ivoirienne en vue de créer un centre dans cette spécialité. Elle propose, en outre, et dans le cadre du salon, d’engager une campagne de dépistage du cancer notamment chez les femmes.
Ce volontarisme et cet enthousiasme ont été partagés par les participants qui ont insisté sur l’importance du soutien politique à de telles missions d’affaires. Si la ministre de la Santé tunisienne ne sera pas au rendez-vous, la mission devrait être annulée, ont-ils souligné.
«Abidjan, qui compte actuellement environ 500 Tunisiens opérant dans plusieurs domaines, offre des opportunités pour développer davantage la coopération tunisienne avec ce pays qui réserve une considération particulière à la Tunisie et aux Tunisiens», a déclaré Riadh Azaiez, en précisant que les efforts fournis par le ministère de l’Equipement tunisien auprès des autorités ivoiriennes ont permis de réserver une superficie de 2.400 ha pour abriter d’éventuels projets tunisiens, notamment un pôle de santé composé de 10 cliniques.
Un autre participant, d’origine française et fin connaisseur de l’Afrique subsaharienne et de ses particularités socio-économiques, a appelé à accorder un intérêt plus accru à cette partie du monde en quête d’aide au développement. «L’exemple du Cameroun est à signaler, car ce pays à besoin de 280 millions de seringues, dont il n’arrive à satisfaire qu’une mince partie», a-t-il précisé.
Il a appelé aussi à mieux encadrer les étudiants africains subsahariens en Tunisie en vue de leur permettre d’effectuer des stages dans les entreprises tunisiennes pour leur permettre de se familiariser avec la vie active, surtout dans des spécialités telles que le marketing, pour en faire des ambassadeurs de la Tunisie dans leurs pays respectifs.
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