Le festival dédié à la promotion des créations chorégraphiques contemporaines, Tunis Capitale de la Danse, se tiendra du 3 au 7 mai 2017.
Par Fawz Ben Ali
Le comité directeur et artistique de l’événement Tunis Capitale de la Danse a tenu une conférence de presse, le mardi 2 mai, à la salle Quatrième Art, pour présenter le programme, les nouveautés et les différents volets de cette 16e édition.
Après Doc à Tunis, festival dédié au film documentaire, l’association Ness El Fen, présidée par Syhem Belkhodja, propose Tunis Capitale de la Danse qui aura lieu cette année du 3 au 7 mai 2017 dans différents espaces de la capitale (Théâtre Municipal de Tunis, El-Hamra, Quatrième Art, Institut français de Tunisie et Maison de culture Ibn Rachiq).
Jemaa, Belkhodja, Belgasmi et les autres
Ce festival dédié à la danse contemporaine poursuit pour sa 16e année son ambition de donner à voir au public tunisien le meilleur des performances chorégraphiques nationales et internationales.
Plus de 20 spectacles seront ainsi proposés durant 5 jours, certains ont tourné sur les plus grandes scènes du monde, et d’autres sont encore en période de création.
Syhem Belkhodja et son équipe.
Alors que les éditions précédentes avaient mis l’accent sur les grandes compagnies internationales, Syhem Belkhodja a annoncé que le festival a choisi cette année de se focaliser sur les artistes tunisiens, jeunes et moins jeunes. «En effet, la programmation comprend aussi bien les jeunes de 20 ans que des chorégraphes de plus de 50 ans», précise-t-elle.
Syhem Belkhodja, qui cède cette année sa place de directrice du festival à Aïcha Khenissi, fait pour la première fois partie de la programmation en tant que chorégraphe, faisant ainsi son grand retour sur les planches avec un spectacle intitulé ‘‘Frontières de l’invisible’’ qui sera donné le samedi 6 mai à l’IFT.
Aïcha Khenissi a annoncé, pour sa part, que la compétition officielle nationale s’étalera sur 3 journées (jeudi, vendredi et samedi) et comprendra 17 spectacles 100% tunisiens, signés des vétérans de la danse tunisienne comme Imed Jemaa ou Syhem Belkodja, mais aussi de jeunes talents qui commencent à forger une carrière à l’internationale comme Rochdi Belgasmi ou Oumaïma Mannaï.
Les frontières, le genre ou la sexualité
Tous les spectacles programmés sont des représentations symboliques proposant de nouveaux codes esthétiques et scéniques où les artistes tentent d’aborder des questions aussi polémiques les unes que les autres comme les frontières, le genre ou la sexualité…
Le jury de la 16e édition sera composé de Lassaad Jamoussi (directeur des Journée théâtrales de Carthage), Maya Ksouri (chroniqueuse radio et télé), Seyma Samoud (directrice de la musique et de la danse au ministère des Affaires culturelles), Nacera Belaza (danseuse et chorégraphe), Marie Descourtieux (directrice des actions culturelles à l’Institut du monde arabe), Nils Pedersen (secrétaire général d’Artistes 100 frontières) et Pierre Rigal (directeur artistique de la compagnie Dernière Minute).
Syhem Belkhodja a tenu à rappeler que les moyens manquent pour structurer et consolider la danse en tunisienne, «d’autant plus qu’il n’y a toujours pas de grandes écoles ni d’instituts supérieurs pour former les professionnels de la danse qui apprennent cet art de manière plutôt artisanale», explique-t-elle.
La fondatrice du festival a toutefois salué le nouvel engagement du ministère des Affaires culturelles à soutenir les différentes manifestations autour de la danse, et qui devient désormais un partenaire officiel de Tunis Capitale de la Danse. Syhem Belkhodja a indiqué, à ce propos, que le ministère a pris en charge le payement de l’intégralité du montant des cachets des artistes de cette édition.
Une plateforme d’apprentissage et d’échange
Nils Pedersen, qui était présent à la conférence de presse, a confié suivre de près depuis quelques années ce festival à travers lequel il a pu constater la remarquable évolution des jeunes artistes tunisiens au fil des éditions. Il a également exprimé son admiration pour cette manifestation culturelle qui ne se contente pas de proposer des spectacles, mais se veut aussi une réelle plateforme d’apprentissage et d’échange entre des artistes de tout bord.
Comme chaque année, tous les spectacles que propose le festival sont gratuits, Syhem Belkhodja a précisé qu’il faudrait simplement imprimer la carte d’accès disponible sur le site de Ness el Fen et réserver sa place à l’avance afin de pouvoir assister aux différentes performances.
La soirée d’ouverture, qui est également ouverte au grand public, sera assurée par deux grands chorégraphes de la danse contemporaine mondiale : Abou Lagraa avec sa nouvelle création ‘‘Dakhla’’ et Angelin Preljocaj qui nous présentera son spectacle ‘‘Junior Ballet : Playlis#2’’.
Cette première soirée aura lieu le mercredi 3 mai à 20h au Théâtre municipal de Tunis qui vient de rouvrir ses portes après 16 mois de travaux.
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