Le Tunisian African Empowerment Forum, organisé par le Tunisia-Africa Business Council (TABC), s’ouvre aujourd’hui, mardi 22 août 2017, au Palais des Congrès de Tunis.
Par Zohra Abid
Cet événement, qui se déroulera en 2 jours, est organisé en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et celui de la Formation et de l’Emploi, ainsi que la très active Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT).
Renforcer la politique africaine du gouvernement
Il est également organisé sous l’égide du chef du gouvernement Youssef Chahed, qui en assurera l’ouverture, en présence de Slim Khalbouss, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (et ministre de l’Education par intérim) et Imed Hammami, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi.
Ce forum, le premier du genre à être organisé en Tunisie, sera une occasion pour promouvoir la Tunisie en tant que destination d’étude et de formation pour encadrer les étudiants et valoriser les compétences africains en les préparant, dans les meilleures conditions possibles, aux métiers de l’avenir répondant aux besoins du marché du continent.
Au total, 11 ministres africains accompagnés de délégations du secteur de l’enseignement et de la formation, ainsi que des responsables de centres de formation et d’enseignement supérieur dans les secteurs public et privé et des représentants des associations et médias participeront au Tunisian African Empowerment Forum dont les travaux seront largement couverts par les pays participants.
Ces délégations ont commencé à arriver à l’aéroport de Tunis-Carthage depuis le samedi 19 août. C’est le cas, notamment, de la délégation congolaise (RDC), présidée par Pierrot Uweka Ukaba, ministre de la Formation professionnelle, des Métiers et de l’Artisanat.
Le ministre Pierrot Uweka Ukaba reçu par Bassem Loukil.
Améliorer les conditions d’accueil des étudiants africains
L’équipe de Bassem Loukil, président du TABC, a consacré près de 3 mois de travail pour assurer les conditions de réussite à ce forum. Elle a, également, écouté les représentants des étudiants subsahariens en Tunisie pour mieux connaître les problèmes auxquels ils font face dans notre pays et envisager les solutions adéquates.
Quelque 1000 invitations ont été lancées pour les différents acteurs du secteur.
On apprend également que les panels seront dirigés notamment par Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des Relations avec les Instances constitutionnelles et la Société civile, et Anouar Maarouf, ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique.
Des analyses, des séances d’écoute et de coaching animées par des experts et des diplomates sont prévus, qui rassembleront étudiants et responsables d’institutions d’enseignement, publiques et privées. Le but étant de lever tous les obstacles et de mettre en place toutes les conditions requises pour renforcer la place de la Tunisie en tant que destination attractive pour les étudiants africains subsahariens.
Il s’agit aussi d’identifier les causes derrière la baisse du nombre de ces étudiants qui est passé de 12.000 avant 2010 à même pas 7.000 en 2016.
Pour Bassem Loukil, l’objectif est de mettre en place une nouvelle stratégie permettant de doubler le nombre d’étudiants africains subsahariens en Tunisie afin qu’il atteigne 20.000 en 2020.
Pour un meilleur accueil
Ces derniers seront des futurs décideurs et d’excellents ambassadeurs de leurs pays, a indiqué selon Anis Jaziri, secrétaire général du TABC. Ils apporteront leurs expériences et témoigneront de leurs vécus, ce qui permettra d’améliorer l’offre tunisienne, a-t-il ajouté. Selon lui, les axes d’amélioration de cette offre concerne l’accueil, l’hébergement, le transport et, surtout, le casse-tête de la carte du séjour, dont les procédures d’octroi devraient être simplifiées et facilitées.
Rappelons que les 16 pays sont invités à ce forum : le Cameroun, le Mali, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Tcahd, le Niger, le Sénégal, le Burkina Faso, le Djibouti, le Togo, le Bénin, la Guinée Conakry, la République de Centre Afrique, la République Démocratique du Congo, et le Soudan.
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