Mongi Rahoui a lancé à Abdelkarim Abidi qu’il continuera à le poursuivre jusqu’à ce que ses liens avec le jihad et les assassinats politiques en Tunisie soient révélés.
Cela s’est passé, hier soir, lundi 22 janvier 2018, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), lors de l’audition de l’ancien cadre sécuritaire par la commission parlementaire d’enquête sur les réseaux d’envoi des jeunes vers les zones de conflit.
Le député de gauche a rappelé à Abdelkrim Abidi, accusé d’avoir dirigé, en 2012 et 2013, une police parallèle au service du parti islamiste Ennahdha, ses liens avec les terroristes impliqués dans les assassinats de Chokri Belaid (6 février 2013) et de Mohamed Brahmi (25 juillet 2013), notamment Boubaker El Hakim.
«Le temps prouvera ces liens de proximité, dont on ne doute plus, surtout si l’on regarde les vidéos des réunions d’Ansar Charia marquées par la présence de dirigeants d’Ennahdha, à l’instar de Sadok Chourou, qui défendait les salafistes à l’Assemblée ou encore la photo de Rached Ghanouchi prenant dans ses bras Abou Iyadh», a lancé Rahoui, ajoutant : «Tu es lié à ces groupes qui ont embrigadé nos jeunes, les ont envoyés au jihad, tué nos policiers et nos soldats et assassiné Brahmi et Belaïd. La justice, qui est indépendante et équitable, le prouvera bientôt».
D’autres part, Mongi Rahoui a rappelé Abdelkarim Abidi qu’il est à la disposition de la justice et qu’il n’a pas encore été blanchi dans l’affaire d’envoi des jeunes au jihad, en 2012 et 2013, sous le règne de la « troïka », la coalition gouvernementale conduite par le parti islamiste Ennahdha.
«Je vous propose d’écouter les communications téléphoniques entre les dirigeants, notamment Noureddine Khadmi, lorsqu’il était à la tête du ministère des Affaires religieuses. On n’est pas dupe et la justice encore moins et on continuera à vous poursuivre pour tous ses dépassements et qui visaient à faire tomber la Tunisie au profit d’un projet islamiste rétrograde», a encore lancé le député.
Y. N.
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