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Tunisie : Abdelkarim Abidi entendu par la Brigade nationale antiterroriste

L’ancien cadre sécuritaire, Abdelkarim Abidi a été entendu, hier, lundi 15 janvier 2018, par la Brigade nationale antiterroriste, dans le cadre de la plainte qu’il a déposé contre Issam Dardouri.

Abdelkrim Abidi a porté plainte contre le syndicaliste sécuritaire, pour «atteinte à la sécurité de l’Etat en divulguant des documents confidentiels et en accusant et en identifiant des cadres sécuritaires, les mettant ainsi en danger».

Cet ancien cadre sécuritaire, suspecté d’avoir facilité, en 2012 et 2013, sous le règne de la coalition gouvernementale conduite par le parti islamiste Ennahdha, l’envoi des jeunes pour le jihad dans les zones de conflit, reproche à Issam Dardouri d’avoir divulgué à l’opinion publique des documents et des noms de cadres sécuritaires suspectés d’implication dans ces opérations.

Rappelons qu’Issam Dardouri a fait ces révélations, lors de son audition, en novembre dernier, par la commission d’enquête sur les filières de recrutement et d’envoi des Tunisiens pour le jihad dans les zones de conflits, donc devant une instance officielle.

«Je suis protégé en tant que témoin et je n’ai pas parlé dans le vide, car j’ai présenté des documents officiels à charge de Abdelkarim Abidi», a indiqué Issam Dardouri, hier soir, tout en assurant ne rien craindre car l’étau se serait resserré autour de l’ancien cadre sécuritaire.

Rappelons que ladite Commission parlementaire devait auditionner Abdelkarim Labidi, mais la séance a été reportée à 2 reprises. Ce dernier est notamment suspecté d’avoir délivré des passeports à des jihadistes tunisiens, en 2012 et 2013, lorsqu’il a été chargé par le parti islamiste Ennahdha de la sécurité de l’aéroport de Tunis-Carthage. Ces terroristes tunisiens auraient alors été transportés en Syrie, via la Turquie.

Notons qu’Abdelkarim Abidi est également accusé, par des parties, d’avoir soutenu des terroristes tunisiens et d’avoir été en lien avec Boubaker El Hakim, complice dans l’assassinat, le 25 juillet 2013, du député de gauche Mohamed Brahmi.

Y. N.

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