Après #Metoo et #BalanceTonPorc, un nouveau mouvement contre le harcèlement sexuel des femmes est né, #MosqueMeToo (Mosquée moi aussi).
Ce signe de ralliement permet aux femmes musulmanes de dénoncer ce même phénomène qu’elles subissent au pèlerinage de la Mecque.
Le hashtag #MosqueMeToo résonne de plus en plus ces derniers jours sur la toile et envahit les réseaux sociaux, notamment Twitter et Facebook. C’est l’écrivaine et militante féministe égypto-américaine Mona Eltahawy qui a lancé le mouvement en annonçant sur son compte Twitter qu’elle avait été sexuellement agressée à la Mecque en 1982 alors qu’elle n’avait que 15 ans.
Dès lors, des témoignages relatant des agressions plus récentes ont afflué de partout de jeunes filles et de femmes attestant avoir aussi été victimes de harcèlement sexuel dans différents lieux de culte.
Ce nouveau mouvement vise à briser le silence et à libérer la parole des femmes musulmanes. Mais ces aveux ne sont pas toujours simples à assumer dans beaucoup de pays musulmans, d’où l’anonymat de certains témoignages et la suppression assez rapide de plusieurs autres parus sur le net.
Les adeptes de la théorie du complot n’ont pas tardé à réagir, voyant dans cette affaire une énième campagne pour salir l’islam. Mais il faut dire que les femmes musulmanes ne sont nullement épargnées des pulsions perverses de certains hommes, même lorsqu’elles sont dans des lieux dits «sacrés et sûrs» et qu’elles sont entièrement voilées.
Fawz Ben Ali
Hend Sabry : Le harcèlement sexuel existe dans le cinéma arabe
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