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Nabil Karoui veut le départ de Youssef Chahed pour ne pas payer sa dette au fisc

Nabil Karoui, patron de Nessma TV, œuvre pour le départ de Youssef Chahed et le changement de son gouvernement. Il croit pouvoir ainsi faire classer les affaires d’évasion fiscale et de corruption dans lesquelles il est poursuivi.

C’est, en tout cas, l’impression qu’il donne en organisant, régulièrement, des plateaux télévisés consacrés à faire le procès du chef du gouvernement, en faisant feu de tout bois et en recourant à la désinformation, à la manipulation et à la diffamation pure et simple, avec ce manque de professionnalisme grotesque qui a toujours caractérisé les «journalistes» et les «chroniqueurs» de sa chaîne.

Hier soir, jeudi 5 juin 2018, Nabil Karoui nous a concocté un de ces plateaux dont on raffole et qui devrait être présenté aux élèves de l’Institut de presse comme étant le pire exemple du journalisme de pacotille à ne jamais faire : rumeurs infondées, bidonnages, mensonges et diffamations tous azimuts.

Comme les dirigeants politiques qui se respectent ne se bousculent plus au portillon de Nessma TV, Nabil Karoui trouve toujours parmi les dirigeants du Front populaire un idiot utile pour lui faire dire les messages qu’il cherche à faire passer. Après Hamma Hammami et Mongi Rahoui, très forts dans ce rôle, il a eu recours hier soir à Ammar Amroussia, le député toujours en colère qui ne comprend rien à l’économie et encore moins à la politique et qui croit que la meilleure manière d’avoir raison c’est de crier toujours plus fort que les autres.

En fait, et tout le monde l’a compris, Nabil Karoui est le plus pressé parmi tous les adversaires de Youssef Chahed de voir ce dernier partir, car il croit pouvoir avoir plus d’autorité sur son successeur pour faire libérer son copain et associé Chafik Jarraya, poursuivi dans une affaire de trahison, d’atteinte à la sécurité de l’Etat et d’intelligence avec une armée étrangère (trafic d’influence, d’armes, etc.), et pour faire enterrer les affaires où il est lui-même impliqué et qui sont examinées par le Pôle judiciaire financier.

M. Karoui espère aussi voir le successeur de Chahed effacer l’ardoise de quelques 15 millions de dinars tunisiens que les sociétés du groupe Nessma doivent aux services du fisc.

Nabil Jarraya

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