Selon Néji Bghouri, président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), certaines mosquées ne sont plus aujourd’hui sous le contrôle de l’Etat.
Dans un statut publié aujourd’hui, vendredi 10 août 2018, le journaliste a indiqué que certaines mosquées ayant été, il y a quelques années, sous le contrôle des salafistes jihadistes du groupe Ansar Charia, classé comme étant une organisation terroriste, sont à nouveau sous l’emprise de l’«islam en colère», selon l’expression chère à Rached Ghannouchi, le président du parti islamiste Ennahdha.
«Des campagnes d’accusation de mécréance et d’incitation à la haine ont été lancées dans certaines mosquées contre les membres de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité et contre toute personne qui ne s’oppose pas à son rapport», a-t-il écrit.
Notons que la présidente de cette commission et députée du bloc National, Bochra Belhaj Hmida, avait indiqué, la semaine dernière, que des imams ont lancé des rumeurs infondées contre les membres de la Colibe allant même jusqu’à les traiter de mécréants et de traîtres à la nation dans les mosquées et certains médias, et ce suite à la publication de leur rapport contenant des propositions progressistes en matière de libertés individuelles, d’égalité successorale entre la femme et l’homme, d’abolition de la peine de mort et de la dépénalisation de l’homosexualité.
Les membres du Colibe ont été la cible de nombreux agitateurs islamistes, notamment Noureddine Khademi, ancien ministre des Affaires religieuses au gouvernement Jebali, l’imam extrémiste de Sfax Ridha Jaouadi, le prédicateur Adel Almi, l’homme d’affaires et ancien membre d’Ennahdha, Hachemi Hamdi, et l’activiste islamiste Halima Maalej, ex-membre de la Ligue de protection de la révolution (LPR), milice violente au service du parti Ennahdha, dissoute par décision de justice en 2014.
Selon ces extrémistes, les propositions du Colibe sont en total contradiction avec les préceptes de l’islam et de la charia, la loi islamique.
E. B. A.
Belhaj Hmida : Des imams derrière les rumeurs sur les membres du Colibe
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