La Cinémathèque tunisienne rendra hommage à la cinéaste tunisienne regrettée Kalthoum Bornaz, le mardi 18 septembre, à 18 heures, à la Cité de la culture de Tunis.
Le coup d’envoi des activités de la Cinémathèque tunisienne se fera avec cet hommage à une figure qui appartenait à la première génération des femmes cinéastes tunisiennes (avec Salma Baccar, Moufida Tlatli…), décédée il y a deux ans (3 septembre 2016), suite à une explosion de gaz à son domicile.
Kalthoum Bornaz, née le 24 août 1945 à Tunis et morte le 3 septembre 2016 à Ben Arous, est une réalisatrice, scénariste et productrice de cinéma tunisienne.
Elle appartient à la première génération de femmes cinéastes en Tunisie, et à une génération d’artistes et d’intellectuels, jeunes au moment de l’indépendance tunisienne, qui ont grandi et émergé professionnellement durant les années Bourguiba.
Eduquée dans un milieu cinéphile, Kalthoum Bornaz mène des études de lettres à l’université de Tunis, et prolonge son cursus par des études sur le cinéma à l’université de Paris III et à l’Institut des hautes études cinématographiques (Idhec), dont elle est diplômée en scripte et montage, en 19683.
Elle travaille comme assistante de beaucoup de réalisateurs français et Tunisiens avant de tourner ses propres films. Sa filmographie compte des courts métrages ‘‘Couleurs fertiles’’ (1986), ‘‘Regard de mouette’’ (1992), ‘‘Nuit de noces à Tunis’’ (vidéo, 1996), ‘‘La Forêt d’El Medfoun’’ (2000), un moyen métrage : ‘‘Trois personnages en quête d’un théâtre’’ (1988) et deux longs métrages : ‘‘Keswa, le fil perdu’’ (1998) et ‘‘L’Autre moitié du ciel’’ (2008).
À cette occasion, la salle Tahar Cheriaa à la Cité de la culture accueillera une projection gratuite de ce dernier film de Kalthoum Bornaz qui est en phase avec l’actualité du pays où la question de l’égalité des sexes et notamment celle de l’héritage est posée.
Cette projection s’inscrit dans le nouveau cycle des «Mardis du cinéma tunisien», qui invite le public à la découverte et au débat autour du cinéma national.
À l’occasion de la rentrée des classes et de la Journée mondiale des enseignants, célébrée le 5 octobre de chaque année, la Cinémathèque organise ensuite le cycle «Le professeur crève l’écran» qui traitera des problématiques liées à l’éducation et à la transmission du savoir.
Au programme aussi de cette année des hommages à Youssef Chahine, Luigi Comencini, Costa Gavras… mais aussi des focus sur les cinémas palestinien, argentin…
Fawz Ben Ali
Ministère des Affaires culturelles : Hommage à la cinéaste Kalthoum Bornaz
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