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Projet de culture du ricin, pour produire des biocarburants dans le sud tunisien

En vertu d’une convention de collaboration signée le 11 juillet 2019 à Tunis, la Société de gestion de la technopole de Borj Cedria (SGTBC) et la compagnie pétrolière italienne ENI envisagent de développer un projet de culture de ricin, destiné à produire des biocarburants dans le sud de la Tunisie.

Par Amina Mkada

Le projet a également pour but de lutter contre la désertification dans le sud tunisien, d’optimiser l’utilisation des terres arides, de valoriser les eaux usées, et de favoriser la protection de l’environnement. Il vise également à favoriser la création d’emplois dans le sud du pays.

Pour la réalisation de ce projet, une étude socio-économique sera réalisée par la SGTBC, qui devrait particulièrement se prononcer sur la disponibilité des ressources nécessaires pour le projet (terrain, eau, ressources humaines, etc.), sur l’impact environnemental du projet (impact sur les ressources en eau, les terres, la désertification, etc.), et sur l’impact économique du projet (création d’emploi, exportation, etc.).

Notons que selon une étude de la FAO, le ricin figure parmi les matières premières utilisées dans la production de biocarburants.

La convention a été signée par Ridha Klai, directeur général de la SGTBC, en présence de Slim Feriani, ministre de l’Industrie et des PME.

Côté ENI, une importante délégation de haut niveau était présente à la cérémonie de signature, composée de Giuseppe Moscato, directeur général de Eni Tunisia, Giacomo Rispoli, vice-président exécutif de Refining & Marketing Eni S.p.A., Paolo Fiaschi, vice-président de Refining & Marketing Eni S.p.A., Giovanni Biscardi, directeur de Refining & Marketing Eni S.p.A., et Mustapha Loussaief, Eni Tunisia, directeur général adjoint de la Société italo-tunisienne d’exploitation pétrolière (Sitep).

Notons qu’Eni opère dans 67 pays et emploie plus de 30.000 personnes. Elle est présente en Tunisie depuis 1960, année de la signature d’un accord entre le gouvernement tunisien et Agip, et opère dans l’exploration et la production, du gaz et de l’énergie, ainsi que dans le raffinage et le marketing.

La Sitep a été créée en 1961. C’est une joint-venture avec l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (Etap). En septembre de la même année, elle obtient une concession, lui permettant de lancer des activités d’exploration. Trois ans plus tard, le gisement El Borma était découvert, le plus important de Tunisie et l’un des principaux de tout le Sahara. Il contient plus d’un milliard de barils de réserves.

Dans le secteur du gaz et de l’énergie, Eni a construit, entre 1977 et 1983, le gazoduc Transmed reliant l’Algérie à l’Italie, via la Tunisie.

(Avec la SGTBC).

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