La Tunisie s’active pour achever la présentation de sa candidature, conjointement avec l’Italie et l’Espagne, pour l’inscription de l’aventure historique des Tabarquins et de la route du corail sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité.
L’aventure de la Route du Corail a commencé à Mahdia, l’été dernier auprès de l’association Centre hippique Mahdia, durant l’événement international équiartistique Horse Painting, une après-midi de loisir basée sur le jeu, l’art et les chevaux où grands et petits, artistes et néophytes ont pu interagir de manière amusante, stimulante et multiforme en décorant des toiles-couvertures en jean, habillant chevaux et poneys.
L’idée découle d’un événement historique: le voyage accompli par les pêcheurs de la ville ligure de Pegli, quartier de l’ouest de Gênes, en 1543, qui avaient été autorisés à exploiter des activités de pêche et de commerce du corail, en raison du traité signé par le Bey Hafside de Tunis et Charles Quin, empereur romain et roi d’Espagne.
La commémoration de cette traversée, qui a retracé les routes maritimes empruntées par les pêcheurs de Pegli, a été organisée par le marquis Enrico Lomellini di Tabarca, un des leurs descendants, en collaboration avec la Ligue navale italienne et l’association sportive tunisienne A. S. Aurora.
La cérémonie de clôture s’est déroulée à Tabarka, le 16 juillet 2019, à la présence de René Trabelsi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, accompagné par des représentants de l’administration locale et italienne.
La Tunisie s’est activée pour achever la présentation de sa candidature, conjointement avec l’Italie et l’Espagne, pour l’inscription de l’aventure historique des Tabarquins sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité. C’est au mois de mars 2020 que le projet de classement tripartite sera déposé formellement auprès de l’Unesco.
Le nautisme et les événements équiartistiques qui vont se poursuivre dans les mois prochains, sur les deux rivages de la Méditerranée, seront d’appui à la promotion d’un patrimoine historique qui aspire à une dimension universelle.
La toile de jean a été, en effet, ce féerique fil rouge car la ville de Gênes, célèbre depuis le Moyen Âge pour sa production textile et favorisée par la vivacité du commerce maritime, a lié inextricablement son nom au tissu le plus célèbre de l’époque moderne. Ses fibres en coton tissés avec du lin ou de la laine, en particulier ceux teints en bleu, la couleur aussi des vêtements des marins, sont appréciés partout dans le monde avec un nom dérivé de celui de cette ville: jean ou jeane.
Source : communiqué.
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