Samir Taieb, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche est actuellement au Rwanda, pour participer au Dialogue interafricain sur le « Leadership en sécurité alimentaire » (5-6 août 2019).
Le dialogue vise à faciliter l’engagement des principales parties prenantes, afin de susciter une action unifiée pour l’adaptation des systèmes agricole et alimentaire de l’Afrique au changement climatique. Il est axé sur les moyens à mettre en place pour adapter et renforcer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires du continent africain, pour mieux gérer les effets des changements climatiques.
Cette rencontre a rassemblé des chefs d’Etat, des ministres de l’Agriculture et des Finances, des chefs d’institutions internationales et de commissions économiques régionales, des lauréats du prix Nobel et plus de 200 experts et chercheurs, chargés de catalyser des actions et des financements afin de faire face à l’aggravation de la crise de la sécurité alimentaire sur le continent, dans un contexte de changement climatique.
Ce dialogue sera suivi par la signature d’un document qui formalisera l’engagement de tous les partenaires africains, pour mieux collaborer pour assurer la sécurité alimentaire en Afrique.
L’événement est coorganisé par le gouvernement rwandais, la Commission de l’Union africaine (UA), le Groupe de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et le Fonds international de développement agricole (FIDA).
Notons qu’en Tunisie, qui compte près de 500.000 personnes sous-alimentées (mais aussi 2,3 millions d’obèses) d’après une étude de la FAO en 2016, la sécurité alimentaire passe aussi par le gaspillage, une pratique qui coûte 17 dinars/mois par famille, soit l’équivalent de 5% des dépenses alimentaires.
L’étude a révélé aussi que les régions du Proche-Orient et d’Afrique du Nord importent plus de 36 millions de tonnes de blé par an, mais en gaspillent plus de 16 millions par année, jusqu’à 30% de leurs ressources naturelles et énergétiques dédiées à l’agriculture.
Amina Mkada (avec Flehetna).
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