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JMC 2019: Ouverture gold avec Amine Bouhafa et l’Orchestre Symphonique Tunisien

La 6e édition des Journées musicales de Carthage (JMC 2019) a démarré vendredi 11 octobre 2019 avec un concert d’ouverture exceptionnel donné par le compositeur Amine Bouhafa et l’Orchestre Symphonique Tunisien, à la salle de l’Opéra, à la Cité de la Culture de Tunis.

Par Fawz Ben Ali

Les JMC, qui s’inscrivent dans la continuité du Festival de la chanson tunisienne et du Festival de la musique tunisienne, arrive à sa 6e édition et propose comme chaque année une multitude de rencontres musicales.

Les JMC font peau neuve cette année avec le nouveau directeur Imed Alibi, et c’est probablement l’une des éditions les plus représentatives de la diversité de la scène musicale en Tunisie et notamment des nouvelles générations de compositeurs, de musiciens et de chanteurs que l’on pourra découvrir dans la compétition officielle, les spectacles off, les concerts de rue, et autres sections parallèles que propose le festival.

Un jeune tunisien parti à la conquête du monde

Le coup d’envoi a été donné le soir du vendredi 11 octobre à la salle de l’Opéra qui a accueilli la cérémonie d’ouverture où le directeur du festival Imed Alibi a pu annoncer les grands moments et les surprises de cette édition qui s’annonce haute en couleurs.

Imed Alibi.

De nombreux hommage sont prévus tout au long du festival à des artistes tunisiens et arabes qui nous ont quittés récemment comme la chanteuse tunisienne Mounira Hamdi, décédée le 15 septembre dernier, et que le ministre des Affaires culturelles Mohamed Zinelabidine a évoqué lors de son allocution pour lui rendre un premier hommage.

Une salle comble était dans l’attente du spectacle d’ouverture assuré par le jeune compositeur tunisien Amine Bouhafa et les musiciens et chœurs de l’Orchestre Symphonique Tunisien sous la houlette du maestro Mohamed Bouslama; un spectacle qui a commencé assez tard (bien après 23h), et qui fut retransmis en direct sur la chaîne nationale Al Watania 1, juste après le débat présidentiel.

Abir Derbel.

Amine Bouhafa est un jeune compositeur de musique de films et de séries, connu et reconnu à travers le monde grâce à son talent unique. Initié à la musique depuis son très jeune âge, notamment au sein du conservatoire de Tunis, il a signé sa première composition à seulement 15 ans et est vite parti à la conquête du monde.

Un premier concert en Tunisie

Révélé sur la scène internationale grâce à la bande-originale du film franco-mauritanien ‘‘Timbuktu’’ d’Abderrahmane Sissako qui lui avait valu le César de la meilleure musique en 2015, Amine Bouhafa a également composé pour de nombreux cinéastes tunisiens (Mohamed Zran, Kaouther Ben Hania, Mehdi Barsaoui …) et étrangers (Souleymane Cissé, Philippe Faucon, Yamina Benguigui…). À seulement 33 ans, Amine Bouhafa a pu s’imposer dans l’univers de la composition de film, et a d’ailleurs été récompensé aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC 2015) du Tanit d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.

Orchestre Symphonique Tunisien.

Malgré un succès international phénoménal depuis plusieurs années, le jeune compositeur tunisien donnait ce soir-là aux JMC son tout premier concert en Tunisie, et l’émotion était assez forte pour cette première rencontre avec le public tunisien.

Installé derrière son instrument de prédilection le piano dont il ne s’est pas séparé depuis qu’il avait 3 ans, et accompagné des musiciens et chœurs de l’Orchestre Symphonique de Tunisie, Amine Bouhafa nous a concocté un best of de ses plus belles et plus célèbres compositions de films et de séries télévisées comme ‘‘Haret el yahoud’’, ‘‘Grand hotel’’, ‘‘Baed el bidaya’’ … et évidemment les mélodies connues de tous du film ‘‘Timbuktu’’ qui l’avaient révélé au grand public en 2015.

La soirée d’ouverture des JMC était un bel hommage à une jeunesse tunisienne créative, car l’Orchestre était aussi composé de 90% de jeunes musiciens et choristes, avait signalé Amine Bouhafa qui a profité de ce passage pour inviter quelques jeunes voix féminines comme Abir Derbel, Rakia Naser ou encore la chanteuse iranienne Ayda Nosrat. L’édition 2019 des JM est certainement celle des jeunes, et c’est tant mieux !

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