Le ministère de la Santé a annoncé, aujourd’hui, jeudi 30 avril 2020, que le rapport préliminaire de l’enquête administrative menée suite au décès, samedi dernier, de Yassine Mosbah, à l’hôpital universitaire Hedi Chaker de Sfax, prouve l’existence d’une négligence médicale.
Dans un communiqué, le ministère rappelle que l’enquête administrative et médicale avait été ouverte sur ordre du ministre, et ce afin de déterminer les causes exactes du décès, d’autant que Wahiba, la sœur du défunt, avait assuré que Yassine, souffrant d’insuffisance rénale, n’avait été pris en charge qu’après 12 heures d’attente, avant de rendre l’âme.
«Le rapport préliminaire du service d’inspection médicale du ministère, qui avait ouvert l’enquête lundi 27 avril, a révélé que le défunt souffrait de maladies chroniques et faisait l’objet d’un suivi médical dans les deux hôpitaux universitaires de Sfax», ajoute le communiqué, en précisant que le rapport prouve aussi que Yassine Mosbah était dans un état critique dès son arrivée à l’hôpital, ainsi que l’existence d’une négligence médicale.
Les services concernées poursuivent l’enquête, afin de vérifier la nature des manquements et de déterminer les responsabilités.
Rappelons que le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki s’était rendu dans la région de Hbira (Mahdia), pour présenter ses condoléances à la famille du défunt et leur promettre une enquête sérieuse sur les conditions exactes du décès.
Le défunt n’avait pas été pris en charge par le personnel médical qui craignait son atteinte par le coronavirus, a soutenu sa sœur.
Y. N.
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