Il serait temps pour la Steg d’accorder un peu plus de considération à ses clients, qui se trouvent contraints de faire les frais des «nouveautés» dont elle les gratifie de temps en temps.
Par Kamel Eddine Ben Henia *
En détaillant les factures émises par la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg), pour le mois d’octobre 2020, on est surpris de relever qu’un montant concernant ce qui est désigné par «la contribution au profit des collectivités locales» est facturé à la charge du client, et quand on dit collectivités locales, on désigne inévitablement les mairies, or personne n’est au courant d’une telle obligation de participation.
S’agit-il d’une décision arbitraire de la Steg, en accord avec les mairies, ou alors d’une promulgation d’un décret quelconque, qu’on aimerait bien connaître ?
Si ce montant serait versé dans les caisses des mairies, il serait opportun de le préciser; et surtout à quel titre, puisque le citoyen est déjà soumis à la taxe sur les immeubles bâtis ou taxe locative, qui couvre l’éclairage public, le dallage des trottoirs, l’évacuation des eaux pluviales, et les chaussées goudronnées, alors peut-on envisager la déduction du montant des dites taxes, de ce que la Steg prélève ?
Il serait temps d’accorder un peu plus de considération aux clients, qui se trouvent contraints de faire les frais de ces nouveautés dont la Steg nous gratifie de temps en temps, d’autant plus que, tels les frais de l’Office national d’assainissement (Onas) qui sont inclus dans les factures de la Société nationale d’exploitation et de diffusion des eaux (Sonede), et donc indissociables du montant total de la facture, la Steg suit le même chemin en incluant des montants inexplicables dans le total des factures, on supporte déjà péniblement la contribution à l’Etablissement de la radio et de la télévision tunisienne (ERTT), s’il faut maintenant qu’on s’insère dans la contribution au profit des collectivités locales.
La Steg a promis des factures plus détaillées et faciles à déchiffrer, eh bien ! C’est fait.
* Citoyen.
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