Tunisie : Ali Larayedh se défend et contre-attaque

L’ancien Premier ministre, ministre de l’Intérieur et vice-président d’Ennahdha, Ali Larayedh, a estimé que l’enquête menée avec lui et le président du mouvement islamiste, Rached Ghannouchi, dans ce que les médias appellent le dossier de l’envoi des Tunisiens vers les foyers de tension, porte préjudice à sa personne et à son mouvement.

Ali Larayedh, qui parlait lors d’une conférence de presse ce lundi 26 septembre 2022, a évoqué les circonstances de son audition dans ce dossier, le lundi 19 septembre, qui a duré 16 heures dans un bureau étroit, ce qui a empêché la présence de tous les avocats qui l’accompagnaient, a-t-il précisé.

Ali Larayedh a affirmé que ceux qui ont porté plainte contre lui et ses collègues ou dont les déclarations ont été invoquées lors de l’audition sont des éléments connus pour leur hostilité inébranlable envers le mouvement Ennahdha et ses dirigeants, leurs déclarations partiales, leurs campagnes ciblant le mouvement islamiste et les calomnies fréquentes à son encontre, ainsi que par l’instabilité de leurs opinions et positions, selon ses termes.

Ali Larayedh a estimé qu’en s’appuyant sur les allégations et les déclarations de ces derniers au point de nuire à la réputation d’un Premier ministre, d’un ministre de l’Intérieur, d’un président du parlement et d’un chef de parti, prouve la politisation de ce dossier et le ciblage clair du mouvement Ennahdha et de ses dirigeants.

Il a également dénoncé le fait qu’on ne s’est pas appuyé sur les documents officiels de la commission parlementaire d’enquête sur l’envoi des Tunisiens vers les foyers de tension et sur ses auditions d’un certain nombre de ministres de l’Intérieur, de personnalités nationales, ainsi que du directeur de l’Institut tunisien d’études stratégiques rattaché à la présidence de la république.

Le dirigeant islamiste, qui feint d’ignorer que cette commission était noyautée par lui et ses collèges islamistes et ses travaux sciemment freinés et ralentis, sinon détournés par eux, le leader du mouvement Ennahdha a tenu à rappeler que la plupart des politiques menées pour lutter contre l’envoi des Tunisiens vers les foyers de tension ont été lancées lorsqu’il était ministre de l’Intérieur et Premier ministre, en 2012 et 2013, estimant que le crédit donné aux déclarations de ce qu’il appelés les opposants à Ennahdha au lieu de s’appuyer sur des témoignages officiels rapportés par les ministres de l’Intérieur prouve la politisation de ce dossier et la volonté de porter atteinte à sa personne et au mouvement dont il est l’un des dirigeants.

I. B.

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