Le département des sciences de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, Beit Al-Hikma, a organisé, le 4 janvier 2023, au siège de l’Académie à Carthage-Hannibal, une journée de réflexion sur le thème : «Quelle place pour la médecine de précision en Tunisie ?».
La médecine personnalisée est portée par une ambition forte : garantir à chaque patient des diagnostics de haute précision et une prise en charge adaptée à ses spécificités biologiques. Une révolution rendue possible par l’analyse informatique des données de santé, couplées au développement de nouveaux traitements ciblés.
En dépit des conditions difficiles que traverse la Tunisie, les participants ont assuré une certaine prééminence de notre pays dans ce domaine sur le continent africain, particulièrement au niveau des pays du Maghreb.
Les recherches et les partenariats étrangers ayant été amorcés depuis 1995, sous l’impulsion des autorités publiques.
Toutefois, les lenteurs bureaucratiques, la fuite des cerveaux et le manque de moyens, subis depuis une décennie, ont sensiblement ralenti les progrès dans ce champ. L’Afrique du Sud est devenue, entre temps, le pays largement au-devant de la scène africaine dans les recherches génétiques et dans la génomique, facteur qui lui permet, en-sus, de rafler la part du lion des subventions accordées par la Coopération internationale.
La journée, organisée autour de tables rondes relatives à la médecine de précision initiées chacune par des exposés de panelistes, puis, suivis d’un débat avec des propositions, a été animée par des intervenants et une audience composés de médecins et de spécialistes tunisiens triés sur le volet, tels que les académiciens Pr Habiba Bouhamed Chaabouni et Pr Salem Chouaib, Pr Hechmi Louzir, Pr Yousr Hamdi, Pr Hatem Chaaba et bien d’autres.
La journée s’est terminée par une série de recommandations qui n’ont pas manqué de rappeler que la Tunisie est un pays dont on reconnaît la qualité des recherches en santé, particulièrement dans le domaine de la génétique humaine.
Cependant, les efforts de recherche de plus de 30 ans dans ce domaine risquent de ne pas être valorisés à leur juste mesure parce qu’on tarde à les inscrire dans une vision globale en accord avec l’évolution des sciences médicales et à prendre les bonnes décisions.
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