Dans le contexte du «processus de libération nationale» en cours en Tunisie, le rôle qui incombe aux médias publics consiste à «traduire fidèlement les préoccupations et les aspirations des citoyens ».
«Le rôle des médias publics n’est pas de faire la propagande au profit d’une quelconque partie mais plutôt de servir la patrie et l’Etat», a souligné le chef de l’Etat, qui s’est réuni, mardi 11 février 2025, au palais de Carthage, avec les responsables des médias publics, soulignant ainsi, indirectement, la dépendance de ces médias vis-à-vis des autorités publiques sur les plans financier, institutionnel et politique, ainsi que leur rôle au service de l’Etat.
Revenant sur le rôle dévolu à l’agence Tap, Saïed a déclaré que «cette honorable et prestigieuse institution, qui dispose d’une archive d’une grande richesse, est appelée à reconquérir sa place, à retrouver son aura et à accomplir au mieux la mission qui lui incombe», selon un communiqué de la présidence de la république. «Cela est d’autant plus nécessaire que les fausses rumeurs et les pages à la solde de parties en Tunisie et à l’étranger font rage dans le but de répandre des mensonges que personne ne croit», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le président de la république a indiqué qu’il suit régulièrement le processus de renflouement des quotidiens La presse et Al-Sabah, soulignant que ces deux quotidiens font partie intégrante de l’histoire de la Tunisie et qu’il n’est pas question de les céder au privé, comme cela avait été envisagé entre 2011 et 2021, sans que les projets de cession n’ait pu aboutir.
Etaient présents à la réunion, les PDG de la Télévision tunisienne, Chokri Ben Nessir, de la Radio nationale, Henda Ben Alia Ghribi, de l’Agence Tunis Afrique-Presse (Tap), Najeh Missaoui, de la Snipe-La presse, Said Ben Kraiem, ainsi que l’administrateur délégué de Dar Assabah, Mohamed Ben Salem, venus écouter les instructions présidentielles.
Par ce genre de rencontres, le président Saïed rompt définitivement avec le processus de réforme des médias initié en 2011 par l’Instance nationale de réforme de l’information et de la communication (Inric) avec, notamment, la mise en œuvre des décrets-lois 115 et 116 relatifs à la liberté de la presse et à la communication audiovisuelle, et la mise en place de la Haute autorité indépendance de la communication audiovisuelle (Haica), aujourd’hui presque totalement abandonnés. Comme quoi on n’arrête pas le progrès…
I. B. (avec Tap).
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