Le bureau politique du Parti desturien libre (PDL) a annoncé dans un communiqué sur ses réseaux sociaux, mercredi 19 février 2025, que «les militants du parti ont décidé d’entamer une grève de la faim illimitée et un sit-in au siège du parti à Tunis, en solidarité avec la présidente du parti, Abir Moussi, en grève de la faim depuis le 12 février».
Ils appellent par la même occasion la présidente du parti, incarcérée depuis le 3 octobre 2023 et poursuivie en justice pour de bien vagues accusations, à mettre un terme à sa grève de la faim, saluant «la solidarité exprimée par les citoyens, les personnalités nationales, les acteurs politiques et les groupes de la société civile envers Abir Moussi».
De son côté, Karim Krifa, membre de l’équipe de défense, a indiqué que le transfert de Moussi vendredi dernier de la prison civile pour femmes de Manouba, près de Tunis, à la prison civile de Belli (gouvernorat de Nabeul), à 60 kilomètres au sud de la capitale, a été effectué «sans avertissement ni notification», précisant que Moussi a informé ses avocats qu’elle avait été transférée dimanche 16 février à l’hôpital Taher Maamouri de Nabeul, où elle a subi une visite médicale «suite à des violences à son encontre deux jours plus tôt».
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Krifa a également annoncé que l’équipe de défense allait intenter une action en justice contre l’administration de la prison civile pour femmes de La Manouba «en raison des violences subies par Abir Moussi lors de son transfert».
Dans le communiqué, le bureau politique du PDL explique que la grève de la faim collective et le sit-in ont été décidés en réponse aux «violences infligées à Abir Moussi par l’administration de la prison civile pour femmes de Manouba» et à son «transfert arbitraire à la prison Belli, Nabeul».
Opposante à la fois au président Kaïs Saïed et au parti islamiste Ennahdha, Moussi, avocate et ancienne parlementaire de 49 ans, est détenue depuis le 3 octobre 2023 pour diverses accusations graves, dont celles de «menace de subversion» et d’«atteinte à la sûreté de l’Etat», pour lesquelles elle risque même la peine capitale.
I. B.
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