Selon la dernière édition de la note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, publié en avril 2018, le volume des transferts de fonds des Tunisiens à l’étranger est l’un des plus faibles au monde arabe.
La modicité des transferts en Tunisie est due aux coûts élevés des transferts, qui sont supérieurs à la moyenne de transfert dans le monde (200 dollars). Elle est due également à l’incapacité de la banque off-shore tunisienne, l’Union tunisienne de banque (UTB) devenue, à partir de 2010, la Tunisian Foreign-Bank (TFB), à mobiliser et à capter, en volumes significatifs, l’épargne des Tunisiens à l’étranger, et ce, contrairement aux banques off-shore marocaines.
Dans le monde arabe, le pays qui a le plus bénéficié des transferts de ces économies est l’Egypte qui a reçu 20 milliards de dollars (6,4% du PIB). Il est talonné par le Liban avec 8 Mds (15,1%), le Maroc 7,5 Mds (6,7%), la Jordanie 4,4 Mds (1,9%), le Yémen 3,4 Mds (13,1%), l’Algérie 2,1 Mds (1,2% du PIB), Gaza 2 Mds (15, 3%), la Tunisie 1,9 Mds (4,8%).
La Banque mondiale estime que les envois de fonds officiellement enregistrés vers les pays à revenus faible et intermédiaire ont atteint 466 milliards de dollars en 2017, soit une progression de 8,5 % par rapport aux 429 milliards de 2016.
Si on comptabilise également les envois à destination des pays à revenu élevé, les transferts dans le monde ont enregistré une croissance de 7% pour s’élever à 613 milliards de dollars en 2017, contre 573 milliards en 2016.
Cette reprise plus forte que prévu des envois de fonds s’explique par la croissance en Europe, dans la Fédération de Russie et aux États-Unis. Le rebond des envois de fonds, évalués en dollars des États-Unis, a été favorisé par la hausse des prix du pétrole et l’affermissement de l’euro et du rouble.
Khémaies Krimi
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