Décédé, hier, à 63 ans, l’ancien juge et militant de droits de l’homme, Mokhtar Yahyaoui, sera inhumé, aujourd’hui, au cimetière El-Jallez, à Tunis.
Selon sa veuve, jointe au téléphone par Kapitalis, le cortège funèbre quittera son domicile, au 15 rue du Danemark à Tunis, en face du marché central, après la prière d’Al-Asr.
Mokhtar Yahyaoui est décédé suite à une crise cardiaque, mardi, en début de soirée, à Teskraya, au sud de Bizerte, alors qu’il supervisait des travaux dans sa nouvelle maison en cours de construction.
Transféré par l’un des ouvriers aux urgences de l’hôpital régional de Bizerte, il décéda en cours de route. Une autopsie a été pratiquée, quelques heures après, à l’hôpital Charles Nicole de Tunis, pour déterminer les causes exactes de sa mort.
Mokhtar Yahyaoui est né à Ksar Haddada, dans le sud tunisien, en 1952. Il s’est illustré, en 2001, par une lettre au président de la république où il déplorait la situation de la justice dans le pays et appelait à une séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire, lettre qui lui valut des démêlées avec le régime dictatorial de Ben Ali.
En 2012, il a été nommé à la tête de l’Instance nationale de protection des données à caractère personnel (INPDCP), avant d’être remplacé, en mai dernier, par le professeur de droit constitutionnel Chawki Gaddes.
Mokhtar Yahyaoui est l’oncle du cyber-dissident Zouhair Yahyaoui, premier martyr de la liberté d’expression sur Internet, décédé le 13 mars 2005 à la suite d’une crise cardiaque.
Il est également le père d’Amira Yahyaoui, fondatrice de l’organisation Al-Bawsala et sa présidente jusqu’à juillet dernier.
L’équipe de Kapitalis présente ses condoléances les plus attristées aux membres de la famille Yahyaoui.
Z. A.
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