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Mohsen Marzouk : «Je ferai face au hold-up armé contre Nidaa»

Mohsen-Marzouk

Dans une interview au journal « Essabah » paru aujourd’hui, Mohsen Marzouk dit tout sur la crise de Nidaa, visé selon lui par un «hold-up armé».

Le secrétaire général de Nidaa Tounes regrette les dissensions que vit son parti et qui l’ont empêché de réaliser les objectifs ayant présidé à sa création et l’ont contraint au «chômage politique».

Mohsen Marzouk explique que «ces dissensions ne sont pas personnelles ou entre deux clans, mais elles opposent ceux qui veulent faire main basse sur le parti, et ils ont essayé ça depuis février et mars derniers en utilisant la force sans réussir, même en revenant à la charge à Hammamet (dimanche dernier, NDLR), et entre ceux qui veulent défendre cet acquis».

Pour preuve que le conflit n’est pas personnel, Mohsen Marzouk remarque que des personnalités comme Mohamed Ennaceur, Abada Kéfi, Boujemaa Remili et d’autres ne peuvent pas être situés dans un clan: «Ils sont eux-mêmes le parti!».

M. Marzouk affirme qu’il n’est pas dans son intention de quitter le parti ou d’en créer un autre. Il travaille pour «sauver le Nidaa de cette tentative de hold-up armé».

Le secrétaire général de Nidaa Tounes précise dans la même interview qu’il n’est pas en conflit avec Ridha Belhaj, chef de cabinet du président de la république Béji Caïd Essebsi, qui est libre de choisir ce qu’il veut.

«Le différend est entre le projet d’un parti qui a son identité et son indépendance et qui a un projet patriotique, moderniste et démocratique, basé sur la volonté des électeurs qui l’ont choisi, et un projet qui a une vision opportuniste de la politique pouvant aller jusqu’à accepter une fusion avec Ennahdha, qui représente un projet totalement concurrent».

Le secrétaire général de Nidaa Tounes précise, par ailleurs, que  «ce projet opportuniste se prétend démocratique mais il est surtout basé sur le népotisme et les valeurs non démocratiques. Les tenants de ce projet veulent faire prévaloir la légitimité de la filiation contre la légitimité politique, ce qui est inacceptable».

L’allusion ici à Hafedh Caïd Essebsi, le chef de file des «putschistes», est on ne peut plus limpide.

Mohsen Marzouk a aussi démenti avoir appelé à boycotter le président de la république. «Cette information n’est qu’une rumeur colportée par trois parties : la corruption et ses médias, le journal « El-Fajr » (organe du parti Ennahdha, Ndlr) et un groupe au sein de Nidaa Tounes», a-t-il affirmé, sans préciser de noms.

A. B. M.

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