Des habitants de Hammam Malleg, au Kef, à la frontière tuniso-algérienne, ont arrêté de travailler et déscolarisé leur enfants à cause du terrorisme.
Le journaliste d’ »Alhurra News », Taoufik Ayachi, s’est rendu auprès de ces habitants qui, terrifiés par le terrorisme, ont dû abandonner leur travail, notamment dans la récole des pignons de pin, leur seule ressource de revenu.
Saber, un habitant de Hammam Malleg, a expliqué qu’il évite de se rendre dans la montagne de peur d’être taxé de traitre et de se faire exécuter par les terroristes «Si je vais à la montagne, des terroristes peuvent m’accuser de donner des informations aux forces sécuritaires du pays et me tuer», a-t-il indiqué.
Les craintes de Saber sont fondées, et on comprend bien son inquiétude quand on sait que 2 personnes ont été exécutées, le mois dernier, par le groupe terroriste Katibat Okba Ibn Nafaâ, pour collaboration avec l’armée et la garde nationale. Il s’agit des 2 bergers: Nejib Guesmi exécuté par balles (12 octobre) par les terroristes à Sidi Hras (Kasserine) et Sami Ayari, retrouvé égorgé (28 octobre) sur les hauteurs de Kassar, à Jebel Ouergha, gouvernorat du Kef.
Plusieurs enfants de Hammam Malleg ont aussi été déscolarisés et les bancs de l’école de cette localité sont quasi vides. Leurs parents, appréhendant d’éventuelles attaques terroristes ou enlèvement, préfèrent garder leurs enfants auprès d’eux.
D’autre part, les commerçants se plaignent de braquages et du manque de sécurité. «Nous vivons dans la terreur. Ils vont nous tuer, on préfère ne pas travailler. Ils ont même attaqué des habitations, et certains ont pris la fuite, abandonnant leurs maisons», a indiqué un commerçant qui a été victime d’un braquage.
Y. N.
Donnez votre avis