Moncef Marzouki a annoncé, dimanche, à Tunis, la naissance de son nouveau parti et affirmé assumer sa part de responsabilité dans les échecs de la Troïka.
Le Mouvement Tunisie Volonté (Harak Tounes Al-Irada) est le nom qu’a choisi l’ancien président provisoire de la république, Moncef Marzouki et ses partisans, pour leur nouveau parti qui s’appuie, surtout, sur l’ancien Congrès pour la République (CPR). D’ailleurs les principaux dirigeants du CPR se trouvent sur la liste du comité politique du nouveau parti.
L’ex-président a indiqué que la situation «lamentable» dans laquelle se trouve aujourd’hui la Tunisie est due essentiellement «à la destruction menée délibérément par l’ancien régime». Il a toutefois, reconnu sa responsabilité dans les politiques adoptées durant les 4 années où il a occupé la présidence provisoire de la république, présentant même des excuses au peuple tunisien.
Tout en critiquant les politiques adoptées durant les 50 dernières années en Tunisie, M. Marzouki a appelé à adopter un plan d’action pour les 50 prochains années, pompeusement intitulé «Projet Tunisie 2065, peuple des citoyens», dont on attend de connaître les grands axes.
M. Marzouki a affirmé que l’amélioration de la situation dans le pays exige des solutions aux problèmes de la pauvreté et du chômage, une gestion transparente du secteur de l’énergie et une véritable réforme foncière.
Commeon pouvait s’y attendre, M. Marzouki n’a pas omis de critiquer le gouvernement actuel pour «son échec à répondre aux aspirations des Tunisiens», en affirmant que «le dialogue, la réconciliation nationale et la stabilité sont des solutions incontournables à la crise politique actuelle dans le pays».
Le parti Al-Irada participera aux prochaines élections municipales, «qui constituent une échéance politique importante dans le pays», a déclaré un membre de son comité politique.
L’ancien président provisoire, candidat malheureux à la présidentielle de 2014, a indiqué, par ailleurs, que depuis 2011, son ancien parti, le Congrès pour la république (CPR), avait appelé à la tenue des élections municipales afin d’asseoir la démocratie locale. «L’absence d’une gouvernance participative et l’intervention excessive de l’administration centrale sont les principaux obstacles au développement», a-t-il affirmé, estimant que la loi sur les élections municipales ne répond pas aux exigences de la gouvernance participative.
A. B. M. (avec Tap)
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